• Les pays de l’OCDE diffèrent énormément par leurs dépenses de santé et le taux de progression de ces dépenses. Cela reflète un large éventail de facteurs relatifs aux marchés et de facteurs sociaux mais aussi la diversité des structures de financement et d’organisation de leurs systèmes de santé.

  • L’évolution des dépenses de santé en proportion du PIB est le résultat de l’effet combiné des évolutions du PIB et des dépenses de santé. Excepté au Luxembourg, les dépenses de santé ont progressé plus vite que le PIB depuis 2000. Il en est résulté une part plus importante du PIB affectée aux dépenses de santé en moyenne dans les pays de l’OCDE.

  • Les dépenses au titre des différents types de produits et de services de santé sont influencées par toute une série de facteurs : les contraintes du système de santé comme l’accès aux lits d’hôpitaux, au personnel médical et aux nouvelles technologies, les dispositifs financiers et institutionnels pour l’offre de soins de santé mais aussi les orientations cliniques nationales et le poids de la maladie dans un pays.

  • Les dépenses pharmaceutiques représentent en moyenne près d’un cinquième des dépenses totales de santé dans les pays de l’OCDE. La consommation accrue de médicaments due à la mise sur le marché de nouveaux médicaments et au vieillissement démographique (voir l’indicateur 4.11 « Consommation de médicaments ») a été l’une des principales causes de l’augmentation des dépenses pharmaceutiques et donc des dépenses globales de santé (OCDE, 2008c). Toutefois, la relation entre les dépenses pharmaceutiques et le total des dépenses de santé est complexe en ce sens qu’une augmentation accrue des dépenses pharmaceutiques pour soigner des maladies peut réduire la nécessité d’effectuer des hospitalisations ou des interventions coûteuses immédiatement ou à plus long terme.

  • Dans tous les pays de l’OCDE, les soins de santé destinés à la population sont financés à des degrés divers par des sources publiques et privées. Le financement public peut se limiter aux recettes publiques dans les pays où la responsabilité directe du financement des services de santé incombe essentiellement au gouvernement central et/ou aux administrations locales (en Espagne et en Norvège, par exemple). Dans les pays où le financement repose sur un système d’assurance sociale (en France et en Allemagne, par exemple), il englobe à la fois les recettes de l’administration centrale et les cotisations sociales. En revanche, le financement privé couvre les paiements directs des ménages (dépenses directes ou participation aux coûts), les mécanismes de tiers-payant qui peuvent prendre des formes diverses d’assurance maladie privée, les services de santé directement assurés par l’employeur (comme la médecine du travail) et d’autres prestations directes émanant d’organismes caritatifs et assimilés.

  • Le commerce des services de santé et sa composante la plus médiatisée, le tourisme médical, ont attiré l’attention des médias ces dernières années. On a souvent l’impression qu’un grand nombre de patients vont se faire soigner à l’étranger ou achètent leurs produits pharmaceutiques sur internet à des fournisseurs étrangers. La croissance apparente des « importations » et des « exportations » a été alimentée par un certain nombre de facteurs. Les avancées technologiques des systèmes d’information et de communication permettent aux patients ou aux tiers acheteurs de soins de se procurer des traitements de qualité pour un coût moindre et/ou plus rapidement auprès de prestataires de santé dans d’autres pays. Un accroissement de la portabilité de la couverture médicale, du fait d’un mécanisme régional d’assurance maladie publique ou du développement du marché de l’assurance privée, vise également à augmenter la mobilité des patients. Tout ceci est couplé à une augmentation générale des mouvements temporaires de populations entre les pays pour les affaires, les loisirs ou pour des raisons spécifiquement médicales.