• Promouvoir la concurrence pour accroître la productivité dans les entreprises et favoriser ainsi une amélioration des revenus et une baisse du coût de la vie constitue un enjeu économique et social de taille pour Israël. Certains éléments concordants montrent de multiples déficiences qui mènent à un fonctionnement dual de l’économie, partagée entre secteurs exposés à la concurrence et ceux qui en sont protégés. Les marchés de produits sont entravés par des réglementations qui sont loin de constituer des exemples de bonnes pratiques. De par sa situation géographique et géopolitique, Israël est une économie moins ouverte aux échanges internationaux que d’autres petites économies de l’OCDE. Qui plus est, ses marchés de produits se caractérisent par l’existence de monopoles dans de nombreux secteurs. Ces questions figurent au nombre des priorités des pouvoirs publics depuis la « révolte des tentes » de 2011 et les autorités ont depuis lors adopté ou engagé des réformes dans de nombreux domaines. Toutefois, une plus forte exposition aux échanges internationaux via une réduction des obstacles non douaniers, une réglementation plus favorable à la concurrence dans les industries de réseau, en particulier dans le secteur de l’électricité, et une organisation moins oligopolistique du marché de l’alimentation et du secteur bancaire, seraient grandement payantes sur le plan économique.

  • Fort d’une croissance démographique encore dynamique, Israël est un pays jeune, qui commence toutefois à faire face aux conséquences du vieillissement de sa population. Le système de retraite reposant largement sur l’épargne-retraite privée obligatoire, il pèsera moins lourd à long terme sur les finances publiques. Cela étant, des questions se posent quant à son équité compte tenu du caractère régressif de certaines de ses dispositions fiscales, à sa capacité à protéger efficacement les personnes âgées les plus vulnérables, parmi lesquelles le taux de pauvreté est élevé comme dans le reste de la population, et à son efficacité à protéger et à valoriser l’épargne-retraite ainsi constituée pour garantir des pensions suffisantes. Le présent chapitre examine la marche à suivre pour que les autorités puissent répondre à ces questions en renforçant le rôle protecteur des pensions de base, en encourageant les gens à travailler plus longtemps et en améliorant l’équité et l’efficacité du second pilier du système de retraite.