• La croissance, qui était inférieure à son rythme tendanciel, s'accélère progressivement sous l'effet d'une puissante relance monétaire et budgétaire. Les indicateurs prospectifs de confiance paraissent prometteurs et le chômage est faible. L'inflation a reculé, puis s'est stabilisée, mais un peu au-dessus du point médian de la fourchette fixée comme objectif.

  • On estime que le taux de croissance a fléchi à 7½ pour cent en 2012 – le plus bas depuis dix ans. Cela s'explique par la faible progression des marchés d'exportation et par l'effet sur la demande intérieure des mesures prises par le gouvernement pour atténuer les tensions inflationnistes. L'objectif a maintenant été atteint, notamment pour les prix de l'immobilier, et la politique macroéconomique a commencé à s'assouplir. À l'avenir, l'économie va continuer à faire face à des obstacles d'ordre externe, mais la construction de logements et les dépenses d'infrastructures vont probablement retrouver leur tendance de plus long terme. La demande intérieure reprenant de la vigueur, l'excédent de la balance courante devrait redescendre à 2¼ pour cent du PIB en 2014, contre un maximum de 10 % en 2007.

  • L'économie a accusé un ralentissement général et la croissance paraît devoir rester faible pendant un certain temps. Le déficit de la balance courante s'est réduit en raison d'un tassement des importations lié à une modération de la demande intérieure et à la baisse de la roupie. L'inflation s'est accélérée temporairement suite à des hausses des prix réglementés des produits pétroliers, mais elle devrait s'atténuer à mesure que le volant de capacités inutilisées s’accroît. Cela donnera une marge de manœuvre pour assouplir la politique monétaire, ce qui n’a pu être fait jusque-là en raison de la virulence persistante de l’inflation et du creusement du déficit budgétaire.

  • La demande intérieure est restée solide, mais la demande des principaux partenaires commerciaux s'est nettement ralentie. On s'attend néanmoins à une augmentation de la production proche de son rythme tendanciel pendant la période de projection, sous l'impulsion de la demande intérieure. Le relèvement des prix de l'électricité prévu l'année prochaine accentuera temporairement l'inflation. Néanmoins, les tensions sur le marché du travail et les fortes hausses du salaire minimum auront un effet plus fondamental sur la hausse des prix.

  • Après un second semestre 2012 modéré, la croissance devrait s'accélérer de nouveau pour atteindre quelque 4 % en 2013 et 2014, soutenue par l'augmentation des prix du pétrole et par l'atténuation des difficultés découlant de la crise de la zone euro. La désinflation graduelle continuera après un regain d'inflation temporaire dû au relèvement différé des tarifs réglementés et à des hausses de prix alimentaires. Le budget sera excédentaire, mais le déficit hors pétrole restera substantiel. L'important excédent de la balance courante diminuera lentement.

  • L'accélération attendue de la croissance a été retardée par le ralentissement mondial et une série de grèves. L’expansion pourrait s’établir à 2.6 % en 2012, un rythme inférieur au potentiel, mais elle se raffermirait ensuite pour atteindre 3.3 % en 2013 et 4 % en 2014. L'inflation sous-jacente sera contenue par l'importance des capacités de production inemployées, même si les hausses récentes des prix alimentaires semblent devoir renforcer temporairement l'inflation globale. La faiblesse des exportations en volume et la dégradation des termes de l'échange ont creusé le déficit de la balance courante cette année, et il atteindra environ 6 % du PIB en 2013-14.