• Le bon fonctionnement des marchés de l’emploi est fondamental pour le développement économique et social des pays. Ce chapitre analyse empiriquement les interactions entre les migrations et les politiques du marché de l’emploi. Il examine la façon dont l’émigration affecte différents secteurs et groupes de compétences, dans quelle mesure l’émigration et les transferts de fonds influent sur l’offre de main d’œuvre des ménages, ainsi que la façon dont les transferts de fonds et les migrations de retour sont liés au travail indépendant. Il s’interroge également sur l’influence de l’immigration sur le marché de l’emploi dans les pays d’accueil. Le chapitre examine ensuite la façon dont les politiques du marché de l’emploi affectent la décision de migrer et la (ré)intégration des immigrés et des migrants de retour en améliorant l’efficacité du marché de l’emploi à travers les agences gouvernementales pour l’emploi et en renforçant l’offre de travail à travers les programmes de formation professionnelle.

  • De nombreux pays en développement s’appuient dans une large mesure sur l’agriculture, qui est à la base des moyens de subsistance de beaucoup de ménages. Ce chapitre examine l’impact des migrations internationales sur le secteur agricole dans les dix pays partenaires du projet IPPMD. Il examine plus particulièrement dans quelle mesure l’émigration influe sur le travail au sein des ménages, en raison du départ d’un membre actif, dans quelle mesure les capitaux provenant des transferts de fonds et des migrations de retour sont acheminés vers le secteur agricole ou hors de ce secteur, et de quelles façons les ménages avec un immigré contribuent au secteur. Il analyse également si les politiques agricoles - telles que les subventions, les formations et les programmes d’assurance – exercent un effet sur les résultats en matière de migrations, comme l’émigration, les décisions concernant les transferts de fonds et les migrations de retour et les perspectives d’intégration des immigrés.

  • L’accès à une éducation de qualité est essentiel pour favoriser le développement d’un pays et renforcer le bien-être des ménages et des individus. Ce chapitre procède à une analyse empirique des interactions entre les migrations et l’éducation dans les dix pays partenaires du projet IPPMD. Il examine le rôle que joue l’éducation dans la décision d’émigrer, ainsi que la façon dont les migrations influent sur la fréquentation scolaire et les dépenses d’éducation. Il analyse également le lien entre les politiques d’éducation en vigueur et leurs effets sur les migrations. Il souligne enfin l’importance d’adopter certaines politiques d’accompagnement pour concrétiser le potentiel qu’ont les migrations de renforcer les synergies positives entre l’éducation et le développement.

  • Les responsables des politiques sont depuis longtemps soucieux d’exploiter le potentiel de développement des migrations. Ce chapitre se demande si, grâce à l’essor de l’investissement et de l’entrepreneuriat, les migrations peuvent tout à la fois contribuer à améliorer le bien-être des ménages migrants et à renforcer le développement à long terme, et à quelles conditions. Il analyse dans un premier temps dans quelle mesure les migrations et les transferts de fonds peuvent stimuler l’investissement dans les entreprises et les biens immobiliers, sans négliger les différences qui peuvent exister entre zones rurales et zones urbaines s’agissant des investissements découlant des migrations. Il analyse ensuite le rôle des migrations de retour dans les investissements effectués dans le pays d’origine des migrants. Enfin, le chapitre analyse le rôle des politiques publiques dans les décisions d’investissement liées aux migrations de retour et aux transferts de fonds, en mettant l’accent sur les politiques sectorielles visant à améliorer dans son ensemble le secteur des services financiers et de l’investissement, telles que les programmes de formation financière ou l’offre accrue de services financiers inclusifs.

  • La protection sociale et la couverture de santé jouent un rôle de plus en plus important dans la politique de développement, notamment dans les Objectifs de développement durable (ODD). Ce chapitre étudie l’impact des migrations sur ces services, qu’elles accroissent la demande pour ces services ou en favorisent l’offre. Tout d’abord, il examine la façon dont les nouveaux entrants dans un pays, immigrés ou migrants de retour, utilisent le système et y contribuent. Il analyse ensuite dans quelle mesure les transferts de fonds sont consacrés aux dépenses sociales et aux dépenses de santé, en soulignant les différences existant entre milieux urbains et ruraux. Enfin, ce chapitre examine quelle influence les politiques de protection sociale et de santé peuvent avoir sur les décisions d’émigrer et d’effectuer des transferts de fonds, selon leur couverture au niveau des individus et des ménages.