• En dépit des coûts induits pour les ménages et le pays d’origine en termes de capital financier, humain et social, l’émigration peut être bénéfique à plusieurs égards : pour les marchés de l’emploi en proie au sous-emploi ; pour les niveaux de compétences dans le pays d’origine ; et pour les femmes qui restent dans le pays et assument ainsi de plus grandes responsabilités. Le présent chapitre propose un aperçu de l’émigration dans les pays du projet IPPMD, en examinant son incidence sur le développement économique et social du pays d’origine. Il montre également dans quelle mesure les politiques publiques et l’absence ou l’insuffisance de certaines politiques peuvent jouer un rôle dans la décision d’émigrer. Plutôt que de se cantonner à une vision fragmentaire de la question, qui risquerait de produire des résultats inattendus, le rapport adopte une approche globale des migrations dans le cadre des politiques de développement ; il propose en outre différentes pistes en vue de concevoir des politiques aptes à tirer le meilleur parti de l’émigration.

  • Les transferts de fonds peuvent contribuer à financer le développement et à améliorer la vie de millions de ménages dans les économies en développement. Ce chapitre examine le lien entre les transferts de fonds et les investissements à long terme en capital humain et d’autres types d’investissements productifs, et il analyse les principaux facteurs qui influencent le développement fondé sur les transferts de fonds. Il étudie également le rôle des politiques sectorielles visant à accroître l’impact des transferts de fonds sur le développement. Le chapitre aborde différentes politiques sectorielles au-delà des politiques de migration et de développement qui peuvent avoir des effets indirects sur les modes de transfert et l’utilisation des fonds. Sur la base de ces conclusions, le chapitre cherche à savoir comment les politiques, directement et indirectement, peuvent stimuler le développement en optimisant les transferts de fonds et leur utilisation.

  • Le capital humain, les moyens financiers et les normes sociales acquis par les migrants de retour constituent une source importante de développement pour de nombreux pays. Ce chapitre fait la synthèse des principales tendances de la migration de retour identifiées dans les pays partenaires du projet IPPMD. Il examine le potentiel des migrants de retour en matière de développement, qui dépend fortement de l’environnement économique, social et institutionnel de leur pays d’origine. De plus en plus de pays instaurent des politiques axées sur la migration de retour afin de faire revenir les émigrés et de favoriser leur réintégration. Au-delà des politiques ciblées, ce chapitre étudie également comment les politiques sectorielles jouent un rôle non seulement en faisant revenir les citoyens chez eux, mais aussi en contribuant à leur réintégration durable dans la société et en reconnaissant les possibilités qu’ils offrent pour contribuer au développement du pays.

  • Les immigrés contribuent à bien des égards au développement économique et social des pays d’accueil. Offrant des perspectives plus favorables que d’autres pays de la même région en termes de croissance et d’emploi, plusieurs pays partenaires du projet IPPMD – Burkina Faso, Costa Rica, Côte d’Ivoire et République Dominicaine – sont aujourd’hui des destinations de plus en plus prisées en matière d’immigration. Le présent chapitre s’intéresse aux tendances de l’immigration dans ces pays, en s’appuyant sur les données IPPMD. Il présente les données factuelles tirées de l’enquête sur la contribution potentielle des immigrés dans les pays qui les accueillent, ainsi que divers obstacles les empêchant de réaliser pleinement leur potentiel en matière de développement. Les politiques publiques peuvent contribuer à une meilleure intégration des immigrés dans les pays d’accueil.