• On peut considérer qu’avoir confiance, c’est avoir une opinion positive de l’action d’un individu ou d’une organisation. Cette opinion positive peut se fonder sur l’expérience personnelle, mais elle est dictée, en grande partie, par la subjectivité de chacun. La confiance à l’égard des pouvoirs publics est à la fois un facteur d’efficacité de ces pouvoirs publics, un facteur de développement économique et une retombée de l’action publique. La confiance à l’égard des pouvoirs publics favorise le respect des textes et du système fiscal, la recherche de consensus social et politique, l’adhésion des citoyens à des politiques leur demandant des sacrifices à court terme et la participation citoyenne, ce qui permet de mettre en place des processus de gouvernance ouverts et inclusifs. La confiance à l’égard des pouvoirs publics favorise également la croissance économique en stimulant l’investissement et la consommation. Cette confiance varie selon que les pouvoirs publics sont vus, ou non, comme fiables, réactifs, justes, aptes à assurer la protection des citoyens face aux risques et capables de bien assurer les services publics.

  • Les inégalités de revenus se creusent depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays de l’OCDE, et elles se situent à un niveau inédit dans un certain nombre d’entre eux. La redistribution des revenus par le truchement de l’impôt et des transferts publics permet de réduire la pauvreté et les inégalités, ce qui renforce l’économie et favorise le bien-être social. Les inégalités de revenus ont de profondes répercussions, non seulement sur les conditions de vie des individus et des familles, mais aussi sur leur état de santé ainsi que sur l’égalité des chances, la cohésion sociale et la confiance à l’égard des institutions. Elles entravent également la croissance économique à long terme, car elles restreignent, en particulier, l’aptitude des ménages disposant de revenus faibles à investir dans l’éducation et les compétences de leurs membres, ce qui pèse sur leur employabilité, même si c’est moins marqué pendant les périodes d’expansion économique que pendant les crises économiques et dans leur sillage (OCDE, 2015).

  • L’état de droit est la notion selon laquelle les mêmes règles, exigences et principes doivent s’appliquer à tous les individus et à toutes les organisations, y compris l’administration elle-même. En pratique, ce concept est mis en œuvre par le truchement d’un ensemble de textes, de codes et de procédures qui assurent un accès égal au droit et à la justice et qui garantissent la prévisibilité, la fiabilité et la responsabilité au sein du système juridique. L’état de droit est considéré comme un élément crucial d’une bonne gouvernance publique, car il s’agit d’une condition préalable essentielle au maintien de l’ordre public, à la fourniture des biens et services publics, à la lutte contre la corruption ainsi qu’au développement économique.

  • En cette période de restrictions budgétaires, les administrations et entités publiques sont soumises à des contraintes accrues de gains d’efficience. La théorie économique conventionnelle définit l’efficience comme le rapport entre un ou plusieurs intrants (ou facteurs de production) et un ou plusieurs extrants (ou produits).

  • On peut mesurer le rapport coût-efficacité du secteur public en considérant le rapport entre les intrants (humains ou financiers) et certaines des principales réalisations pour chaque secteur. En général, le terme « réalisations » (on parle aussi de « retombées ») fait référence aux effets des programmes et services publics sur les citoyens en termes de santé, d’apprentissage, de satisfaction et de confiance. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, il est important d’améliorer le rapport coût-efficacité des services publics, étant donné que c’est aux réalisations que les citoyens s’intéressent le plus, en dernière analyse, et que les pouvoirs publics doivent aussi démontrer qu’ils font bon usage des fonds publics. Toutefois, si une part des réalisations finales peut être attribuée aux services publics, il n’est pas toujours facile de déterminer quelle est cette part, car de nombreux autres facteurs peuvent aussi intervenir dans l’état de santé des individus, leur niveau éducatif et les autres aspects de leur existence.