• Les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine perturbent l’équilibre énergétique radiatif du système formé par la Terre et l’atmosphère. Elles amplifient l’effet de serre naturel, avec à la clé des modifications des températures et d’autres conséquences pour le climat mondial. Les changements d’affectation des terres et la foresterie jouent également un rôle dans ce contexte en agissant sur les quantités de GES qui sont captées ou au contraire libérées par les puits de carbone.

  • Le dioxyde de carbone (CO2) libéré par la combustion d’énergies fossiles et de biomasse aux fins de production d’énergie contribue largement à l’amplification de l’effet de serre. Il représente la plus grande partie des gaz à effet de serre et un facteur clé sur lequel doivent agir les pays pour lutter contre le changement climatique.

  • Les principaux responsables de la pollution atmosphérique régionale et locale sont des polluants qui sont émis lors de la transformation de l’énergie et de sa consommation, mais aussi dans le cadre de la production industrielle. Leurs effets sur la santé humaine et les écosystèmes suscitent d’importantes préoccupations.

  • La dégradation de la qualité de l’air peut avoir d’importantes conséquences économiques et sociales : coûts sanitaires, détérioration du cadre bâti rendant nécessaires des travaux de rénovation, baisse de la production agricole, atteintes aux forêts et diminution générale de la qualité de vie.

  • Les ressources en eau douce revêtent une grande importance écologique, économique et sociale. Elles sont très inégalement réparties à l’intérieur des pays et entre eux. Lorsqu’une part non négligeable des ressources hydriques d’un pays provient de cours d’eau transfrontaliers, cette situation peut être une source de tensions internationales. Dans les régions arides, les ressources en eau douce sont parfois si limitées que la demande ne peut être satisfaite que grâce à des prélèvements incompatibles, du point de vue quantitatif, avec une exploitation durable.

  • La tarification de l’eau et des services liés à l’eau constitue un instrument important pour gérer la demande et promouvoir une utilisation efficiente de la ressource, répartir l’eau entre les utilisations concurrentes et lever des recettes pour financer l’investissement dans les infrastructures et services de l’eau. Les consommateurs qui paient l’eau à un prix inférieur à son coût ont tendance à l’utiliser de façon peu efficiente. Cela étant, des tarifs élevés peuvent compliquer l’accès à l’eau des consommateurs pauvres ; le caractère abordable de la facture d’eau pour les ménages à faible revenu est un aspect qu’il ne faut pas perdre de vue.

  • La qualité de l’eau (physique, chimique, bactériologique, biologique) est influencée par les prélèvements d’eau, par les charges polluantes émanant des activités humaines (agriculture, industrie, ménages) ainsi que par le climat et les conditions météorologiques.

  • Les ressources biologiques sont des composantes essentielles des écosystèmes et du capital naturel et fournissent les matières premières nécessaires à la production et à la croissance de nombreux secteurs de l’économie. Leur diversité joue un rôle essentiel dans le maintien des mécanismes de la vie et de la qualité de vie.

  • Les forêts font partie des écosystèmes les plus divers et les plus répandus sur terre. Leurs fonctions sont nombreuses : elles fournissent du bois et d’autres produits forestiers, possèdent une valeur culturelle, offrent des espaces de loisirs, assurent des services écosystémiques, notamment par leur action régulatrice sur le sol, l’air et l’eau, constituent des réservoirs de biodiversité et font office de puits de carbone.

  • Les ressources halieutiques sont essentielles à l’alimentation humaine et aux écosystèmes aquatiques. Dans beaucoup de pays, la pêche contribue de façon notable à la durabilité des revenus et à l’emploi. Dans certains, dont au moins deux pays de l’OCDE (l’Islande et le Japon), le poisson est la principale source de protéines animales.

  • Les activités humaines produisent des déchets à tous les stades. La composition de ces déchets et leur quantité dépendent dans une large mesure des modes de consommation et de production.

  • Certains flux de déchets, tels les déchets dangereux, les déchets nucléaires et les déchets industriels, appellent une attention particulière en raison des graves risques qu’ils font peser sur l’environnement en cas de mauvaise gestion. Les déchets dangereux sont principalement le produit d’activités industrielles. Leurs quantités et leur composition sont largement influencées par les structures de production. Leurs principaux effets environnementaux concernent la contamination des sols, de l’eau et de l’air par des substances toxiques.

  • Les ressources en matières constituent la base physique de nos économies. Elles fournissent des matières premières essentielles et d’autres produits de base sur lesquels s’appuient les activités économiques. Leur utilisation dans l’économie et les processus de production et de consommation correspondants ont de nombreuses conséquences environnementales, économiques et sociales, qui transcendent souvent les frontières nationales ou régionales.