• L’analyse des problèmes énergétiques nécessite une présentation exhaustive des données fondamentales de l’offre et de la demande de toute la gamme des combustibles sous une forme qui facilite les comparaisons de la contribution des différents combustibles à l’économie et de leur interdépendance à travers la transformation d’un combustible en une autre forme de combustible. Cette présentation est adaptée à l’étude des possibilités de substitution et d’économie d’énergie et aux prévisions énergétiques.

  • Ce n’est pas une tâche facile de dégager la tendance générale de l’efficacité énergétique d’un pays, car de nombreux éléments sont à prendre en considération, notamment le changement climatique, la délocalisation de la production des industries à forte intensité énergétique, etc. Pour évaluer les progrès en matière d’intensité énergétique, il est courant d’observer l’évolution du ratio de la consommation d’énergie au PIB. En fait, certains experts déduisent de l’intensité énergétique les tendances de l’efficacité énergétique, mais cette méthode d’analyse présente de nombreuses limites.

  • Les approvisionnements totaux en énergie primaire par habitant sont un indicateur couramment utilisé, mais imparfait, de l’efficacité énergétique d’un pays. Par exemple, cet indicateur ne tient pas compte de façon appropriée, dans les comparaisons internationales, de l’impact du climat sur la consommation d’énergie (chauffage, climatisation), ni des dimensions d’un pays ni de sa densité de population. Les analystes énergétiques préfèrent généralement comparer les consommations d’énergie exprimées par unité de production ou par unité de PIB. Cet indicateur est toutefois présenté dans cet ouvrage car son usage est largement répandu.

  • La quantité d’électricité produite par un pays et sa répartition par source d’énergie dépendent de ses ressources naturelles, de ses importations d’énergie, de sa politique en matière de sécurité des approvisionnements énergétiques, de sa population, de son taux d’électrification et du développement et de la croissance de son économie en général.

  • En 2007, l’énergie nucléaire a assuré 21 % de la production totale d’électricité de la zone OCDE, avec toutefois des variations importantes suivant les pays. Au total, 17 sur les 30 pays membres de l’OCDE exploitent aujourd’hui cette énergie, dont huit pour produire un tiers, voire plus, de leur électricité. Pris ensemble, les pays de l’OCDE représentent aux alentours de 85 % de l’énergie nucléaire mondiale. Quatorze économies non membres de l’OCDE se partagent le reste de la production.

  • Les gouvernements sont de plus en plus nombreux à accorder une place de choix à la promotion du développement durable et à la lutte contre le changement climatique dans leurs politiques énergétiques. Avec la croissance de la consommation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre sont grimpées en flèche et leur concentration dans l’atmosphère s’est accrue. Pour réduire ces émissions, une solution consiste à remplacer les combustibles fossiles par des énergies renouvelables.

  • La production d’énergie est fonction des ressources naturelles nationales et des incitations économiques offertes pour les exploiter. Les pays tiennent également compte de la sécurité énergétique et de la protection de l’environnement lorsqu’ils fixent les quantités et les formes d’énergie à produire.

  • Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont des régions exceptionnellement riches en ressources énergétiques : leur sous-sol renferme 66 % des réserves mondiales prouvées de pétrole fin 2006. En regard de ces réserves, la production pétrolière y est aujourd’hui relativement faible, et il sera essentiel, pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux des prochaines décennies, d’intensifier leur exploitation.

  • Outre les fluctuations habituelles de l’offre et de la demande, un certain nombre de facteurs, notamment d’ordre géopolitique, influent sur le prix du pétrole brut dont on tire les produits pétroliers (par exemple l’essence). Une partie des réserves les moins coûteuses se trouvent dans des régions du monde qui ne sont pas exemptes de risques. Il n’y a pas qu’un seul prix du pétrole brut, mais plusieurs : les cours mondiaux sont fixés par rapport à trois bruts de référence faisant l’objet d’échanges sur le marché (le West Texas Intermediate [WTI], le Brent et le Dubaï), à des niveaux supérieurs ou inférieurs.