• La production s’est ralentie, revenant à un taux inférieur à son potentiel, par suite d’une contraction extrêmement prononcée de la construction résidentielle. À mesure que ce phénomène se dissipera, la croissance du PIB devrait progressivement se rapprocher de la tendance. L’inflation tendancielle est élevée, en raison notamment de la hausse des coûts de construction et de la répercussion de l’augmentation des prix de l’énergie sur ceux d’autres biens et services. Cependant, tant que les anticipations d’inflation restent relativement limitées, ces effets devraient s’atténuer et l’inflation devrait marquer un recul.

  • La plus longue expansion enregistrée au Japon dans la période d’après guerre ne montre pas de signes d’affaiblissement. Elle est favorisée par le dynamisme de l’activité des entreprises, même si la stagnation des salaires a limité jusqu’ici l’incidence positive sur le secteur des ménages. Le nouveau resserrement du marché du travail devrait doper les gains salariaux en 2007-2008, suscitant une croissance plus rapide de la consommation privée et amenant l’inflation à un niveau plus positif.

  • L’année 2007 s’est amorcée sur une note très positive. Le rythme d’expansion a atteint en 2006 son plus haut niveau depuis 2000 et le renforcement de l’activité a entraîné une nouvelle amélioration de la situation du marché du travail. Les perspectives sont très encourageantes. La consommation devrait soutenir la reprise au cours de la période à venir, l’investissement productif et résidentiel marquant le pas. Le PIB semble devoir progresser à un rythme de l’ordre de 2¾ et 2¼ pour cent cette année et l’an prochain, tandis que l’inflation resterait voisine de 2 %1.

  • L’activité économique s’est fortement redressée en 2006 et la croissance ne devrait se ralentir que légèrement pour s’établir à 2.9 % cette année et 2.2 % en 2008. La progression de l’emploi a été soutenue et le taux de chômage devrait diminuer de près de 2 points de pourcentage pour revenir à 6.3 %. Le relèvement du taux de la taxe à la valeur ajoutée ne devrait peser que temporairement sur la consommation en 2007, alors que la croissance de l’investissement devrait rester solide, sous l’effet également de la reprise récente de l’activité de construction. Avec une croissance sensiblement supérieure au potentiel depuis deux années consécutives, l’écart de production sera résorbé cette année, l’inflation évoluant vers 2 % en 2008. 

  • L’économie s’est montrée un peu plus vigoureuse à la fin de 2006 après avoir stagné au troisième trimestre. La croissance devrait rester supérieure à son taux potentiel tel qu’estimé par l’OCDE, malgré un léger ralentissement en 2008. L’emploi devrait encore régulièrement progresser et le chômage pourrait poursuivre sa baisse. Le déficit budgétaire a diminué plus que prévu en 2006 et se contractera encore probablement.

  • La reprise longtemps attendue s’est confirmée en 2006, avec une croissance du PIB de près de 2 %. Le dynamisme des marchés extérieurs et l’amélioration de la qualité des exportations italiennes ont engendré une robuste progression des exportations, qui a à son tour stimulé la demande intérieure et l’emploi. L’expansion devrait rester soutenue en 2007 comme en 2008 tant que la demande extérieure demeurera vigoureuse et que le processus de restructuration se poursuivra. L’écart de production va diminuer rapidement dans la mesure où la croissance de la production potentielle est estimée à moins de 1½ pour cent, et l’inflation pourrait s’accentuer quelque peu. 

  • La production a augmenté de 2¾ pour cent en 2006, taux proche de son rythme tendanciel, avec des tensions assez faibles sur le marché du travail du fait de nombreuses entrées d’immigrants. La hausse des prix à la consommation s’est accélérée temporairement à un peu plus de 3 %, en partie à cause d’un relèvement des prix de l’électricité et du gaz ; elle devrait néanmoins revenir à environ 2 %. La croissance de la production restera probablement vigoureuse, grâce aux solides investissements des entreprises.

  • Bien que l’économie canadienne ait enregistré une accélération au début de l’année, elle disposerait encore, selon les estimations, d’une certaine marge de capacité inutilisée. L’activité semble devoir progresser à un rythme proche du potentiel et le taux de chômage reculerait encore, revenant à des niveaux sans précédent depuis 1975. L’inflation globale va sans doute se stabiliser aux alentours du point médian de la fourchette retenue comme objectif par les autorités monétaires une fois que les pressions provoquées par les hausses des prix de l’énergie se seront dissipées.

  • Limitée à 2½ pour cent en 2006 par l’impact négatif d’une forte sécheresse, la hausse de l’activité pourrait atteindre 3¼ pour cent en 2007 et 2008, soit un rythme proche de la croissance potentielle. Des exportations plus vigoureuses devraient compenser la décélération de la demande intérieure, ce qui garantira vraisemblablement le maintien d’un taux de chômage bas.

  • Après avoir atteint un taux de près de 3½ pour cent en 2006, la croissance du PIB devrait prendre un rythme plus modéré au cours des deux prochaines années, sur fond de ralentissement des exportations nettes et de l’investissement. L’inflation pourrait se rapprocher de 2 % vers la fin de la période considérée, la production approchant de son niveau de pleine capacité.

  • Après une vigoureuse expansion de 3 % en 2006, l’économie devrait enregistrer une croissance plus modérée en 2007–2008, mais qui devrait rester suffisamment forte pour combler l’écart de production d’ici la fin de la période considérée. La demande intérieure est soutenue par la progression de l’emploi et des revenus réels. Les récents gains de compétitivité devraient contribuer à améliorer les résultats à l’exportation. L’inflation ne devrait être affectée que progressivement par l’accentuation de la pression des coûts. 

  • Le tassement de l’activité devrait se poursuivre, mais l’expansion économique restera robuste puisque que la croissance du PIB en volume devrait être légèrement inférieure à 5 % à la fin de la période considérée. L’inflation sera tirée vers la limite supérieure de la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale, même si ce mouvement ascendant sera davantage lié à l’augmentation des droits d’accise et à la déréglementation des prix qu’aux pressions exercées par la demande.

  • Malgré la fin de l'envolée des prix des logements et le récent ralentissement des dépenses de consommation, le PIB enregistre une croissance supérieure à son niveau potentiel, tirée par les exportations et l'investissement. L'insuffisance des capacités et les pénuries de main-d'œuvre ne cessent de s'aggraver, accentuant le risque de surchauffe.

  • Le PIB réel a enregistré une forte expansion de 5.5 % en 2006, tirée dans une large mesure par les exportations, encore que la croissance de la consommation ait été soutenue et que l'investissement privé se soit redressé. Le taux de croissance de la production devrait être proche de son niveau tendanciel de 3 % cette année et la suivante. Le chômage demeure élevé, mais il devrait continuer à diminuer au cours de l'année à venir. L'inflation devrait rester modérée.

  • Dynamisée par la vigueur de la demande intérieure, la croissance du PIB en volume a été forte en 2006 et devrait se poursuivre à un rythme proche de 4 % cette année et la suivante. L'écart de production demeurant positif et les coûts unitaires de main-d'œuvre augmentant de manière relativement rapide, les tensions inflationnistes devraient perdurer, érodant la compétitivité de l'économie. Le déficit des paiements courant devrait rester important.

  • Les mesures d'austérité destinées à assainir les finances publiques ont un impact sensible sur l'économie. Compte tenu du tassement de la demande intérieure, on table sur un taux de croissance économique nettement inférieur à son niveau tendanciel (environ 4 %) en 2007 et 2008, malgré la forte augmentation des exportations. Après une poussée temporaire due à des modifications de la taxe sur la valeur ajoutée et des prix réglementés, l'inflation devrait diminuer.

  • La croissance économique s'est nettement ralentie, mais des tensions inflationnistes et un ample déficit extérieur persistent. Une politique monétaire restrictive devrait freiner la demande intérieure bien que la politique budgétaire prenne une orientation expansionniste. L'inflation devrait converger vers l'objectif officiel, mais le déficit extérieur restera sans doute excessivement élevé au cours de la période considérée. Un regain de nervosité des marchés financiers et des pressions à la baisse s'exerçant sur le taux de change pourraient par conséquent compliquer le processus d'ajustement, et entraîner un atterrissage en catastrophe de l'économie.

  • La croissance de la production s'est établie à 6.0 % en 2006, soit le rythme le plus rapide observé depuis 2002. Elle a été tirée par la vigueur de la consommation et de l'investissement des entreprises, mais l'envolée du secteur du logement est terminée. Le taux de croissance du PIB devrait fléchir à 5.5 % en 2007 et à 4.1 % en 2008, sur fond de tassement de la consommation et de recul de l'investissement en logements.

  • Le ralentissement de l’activité économique observé en 2006 devrait progressivement s’inverser en 2007, de sorte que la croissance de la production devrait se hisser de 4¼ pour cent environ en 2007 à 4¾ pour cent en 2008. Le dynamisme de la demande d’autres pays d’Asie se traduit par la persistance d’un taux de croissance des exportations à deux chiffres, malgré l’appréciation marquée du won, qui contribue à maintenir l’inflation en deçà de la fourchette retenue comme objectif par la Banque de Corée.

  • La croissance du PIB réel s’est accélérée à 6.2 % en 2006. Les exportations de services financiers sont restées la principale force motrice, grâce à l’évolution favorable des marchés financiers internationaux, confirmant la bonne tenue de l’économie face à l’imposition des revenus d’intérêts. Un regain d’activité dans le secteur des services aux entreprises a aussi contribué à la reprise. Une amélioration des tendances de l’emploi pour les travailleurs résidents a fait reculer progressivement le taux de chômage. Le redressement de l’activité va s’affaiblir temporairement par suite d’une plus lente expansion des marchés d’exportation, mais il devrait se raffermir de nouveau en 2008 du fait de la robustesse des marchés financiers internationaux et d’une demande intérieure plus forte.

  • La progression du PIB s’est ralentie au second semestre, en raison d’une plus faible demande extérieure et d’une décélération des dépenses publiques. L’investissement privé a toutefois conservé son dynamisme et il en sera probablement de même en 2007 et 2008, ce qui aidera la croissance du PIB à se maintenir entre 3½ et 4 %. L’inflation pourrait demeurer de l’ordre de 4 % jusqu’après le milieu de 2007, pour retomber ensuite à 3.3 % à la fin de 2008. Le déficit de la balance courante devrait se creuser progressivement.

  • L’économie a connu une vigoureuse croissance en 2006, de près de 3 %. Les exportations ont profité d’un renforcement de la demande dans la zone euro et d’une meilleure compétitivité–prix. La consommation privée a été stimulée par des salaires réels plus élevés et une amélioration de l’emploi. La croissance restera probablement bien supérieure à son potentiel, comblant l’écart de production dès cette année. Le regain de tension sur le marché du travail entraînera une accélération des salaires et des prix au cours de la période couverte par les prévisions.

  • Le rythme de l’activité s’est accéléré au second semestre de 2006, tandis que l’appréciation de la monnaie a retardé le retour à une trajectoire d’expansion plus équilibrée et que les pressions inflationnistes sous-jacentes ne se sont pas encore dissipées. Le nouveau durcissement des conditions monétaires opéré récemment devrait brider progressivement les dépenses des ménages, et la hausse des salaires va sans doute se calmer petit à petit du fait de la montée du chômage. La croissance sera probablement faible au cours de la période couverte par les prévisions.

  • La Norvège continentale connaît l’une de ses plus longues périodes de croissance supérieure au taux potentiel. Le rythme de croissance du PIB réel a atteint 4½ pour cent en 2006. Il devrait rester vigoureux, à 4 %, en 2007, puis se ralentir à 2½ pour cent en 2008, à mesure que la demande des ménages et l’investissement fléchiront sous l’effet d’un resserrement prévisible des conditions monétaires. 

  • Les résultats économiques de la Pologne se sont encore améliorés en 2006. Le rythme de l’expansion économique s’est renforcé, la croissance du PIB atteignant près de 6%, essentiellement grâce à la consommation et à l’investissement privés. De nombreuses créations d’emplois et, probablement, le retour d’un mouvement d’émigration ont fait nettement baisser le taux de chômage. Jusqu’à présent, les gains de productivité ont compensé la hausse des salaires, mais l’inflation s’est légèrement accélérée ces derniers temps.

  • Le PIB a augmenté de 1.3 % en 2006, grâce à l’expansion plus soutenue des exportations. La croissance économique devrait se renforcer et son assise s’élargir en 2007 et 2008. L’ample écart de production négatif devrait faire baisser l’inflation au niveau de la moyenne de la zone euro. Malgré son recul progressif, le chômage reste élevé et devrait déboucher sur une certaine modération salariale.

  • Soutenue par la production des nouvelles usines de construction automobile, la croissance économique devrait se hisser aux alentours de 8¾ pour cent en 2007, avant de fléchir à 7½ pour cent en 2008. La production automobile contribuera également à une forte réduction du déficit du compte courant. Le chômage devrait continuer à baisser sur fond de croissance vigoureuse de l'emploi. La désinflation va probablement reprendre, compte tenu de la baisse des prix de l'énergie, de la forte croissance de la productivité et de l'appréciation de la couronne slovaque.

  • L’activité devrait rester dynamique en 2007 avant de se ralentir en 2008. Même si elle est limitée par la hausse des taux d’intérêt, la demande intérieure devrait demeurer le principal moteur de la croissance, aiguillonnée par la vigueur de l’investissement non résidentiel et de la consommation publique. L’inflation globale pourrait baisser en 2007 du fait des prix moins élevés du pétrole, même si ces effets s’estompent, mais elle rebondira probablement en 2008.

  • L’économie suédoise poursuit sa rapide croissance sans donner de signes de faiblesse. Le taux d’expansion en 2007 est attendu à 4.3 %, à peine inférieur à celui de 2006. La consommation privée sera particulièrement forte du fait de l’amélioration notable du marché du travail. L’écart de production étant nettement positif, l’inflation sous-jacente, auparavant très faible, continuera de s’intensifier.

  • On s’attend à une légère décélération de la croissance économique, qui reviendrait aux alentours de 2 % en 2007 et 2008. Ce rythme d’expansion permettra à l’emploi de continuer à progresser à peu près dans les mêmes proportions que l’offre de travail, et la hausse des salaires devrait rester modérée. L’inflation semble devoir rester faible pendant la période examinée, mais connaître une légère accélération en 2008.

  • La croissance devrait encore dépasser 6 % en 2007 et 2008 en l’absence de chocs. Cependant, l’économie n’est pas encore entièrement immune aux turbulences internes ou internationales. L’inflation va recommencer à baisser, mais à un rythme plus lent que ne le prévoient les autorités;

  • Le PIB a progressé de 3.7 % en 2006, l’activité prenant un élan considérable au dernier trimestre à la faveur d’un vigoureux rebond de l’investissement. La consommation privée étaie la croissance du fait de l’amélioration de la situation du marché du travail, de la hausse des rémunérations réelles et de la forte expansion du crédit. L’excédent commercial demeure de taille, en raison principalement du renchérissement des prix à l’exportation et malgré une poussée des importations induite par la reprise. L’inflation générale est nettement inférieure au point médian de la fourchette d’objectif et les anticipations inflationnistes sont bien ancrées.

  • L’expansion de la production, très vive au premier semestre de 2006, s’est légèrement ralentie sur les six derniers mois de l’année, sous l’effet des mesures restrictives mises en œuvre au milieu de l’année. Malgré cette décélération, la croissance s’est établie, en moyenne, à 10.7 en 2006. La demande intérieure va probablement s’accélérer du fait de l’accroissement de la consommation rurale et du redressement de la construction, bridée jusque-là par les mesures administratives de 2006. Même si la monnaie s’est appréciée par rapport au dollar, elle s’est dépréciée en termes effectifs en 2006 et n’est remontée que légèrement en 2007. La détente de la demande mondiale et la faible appréciation de la monnaie se traduiront sans doute par un certain relâchement de l’expansion des exportations, l’intensification de la demande intérieure n’étant qu’en partie compensée par une augmentation plus rapide des importations, de sorte que la progression du PIB serait de 10.4 % en 2007 et 2008. L’excédent de la balance courante a atteint 9.5 % du PIB en 2006 et paraît devoir continuer de croître pour atteindre 10.5 % du PIB (368 milliards de dollars) en 2008. L’inflation pourrait être un peu plus forte cette année du fait de l’accélération des prix des produits alimentaires, mais elle reviendrait à 1.5 % en 2008.

  • La rapide croissance économique que l’Inde a connue récemment se poursuivra probablement pour s’établir à près de 9 % sur l’exercice budgétaire 2006, malgré des résultats médiocres dans le secteur agricole. L’investissement a été particulièrement dynamique durant cette expansion, contribuant à une augmentation notable du potentiel de croissance de l’économie. Les politiques monétaire et budgétaire ont pris un tour plus restrictif, ce qui ralentira la croissance dans le secteur non agricole. Un retour à une récole normale devrait toutefois limiter la décélération de l’activité dans l’économie tout entière. L’inflation, mesurée par l’indice implicite des prix du PIB, semble devoir rester stable à 5 %, conformément aux objectifs officiels. Le solde de la balance courante est redevenu négatif (de 1.3 % du PIB en 2006) et le déficit paraît devoir atteindre 2.0 % du PIB durant l’exercice budgétaire 2008.

  • La progression du PIB réel en 2007 restera probablement proche des niveaux de 2005-2006, avant de ralentir en 2008 du fait de la dissipation des effets stimulants de la récente amélioration des termes de l’échange. La croissance sera toujours tirée principalement par la consommation, mais l’investissement devrait davantage y contribuer. L’inflation continuera sans doute de reculer, en raison principalement de la diminution des excédents extérieurs, de la poursuite de la dédollarisation et d’une augmentation moins rapide des prix réglementés.