• Les dépenses de recherche et de développement (R-D) sont souvent considérées comme un indicateur représentatif de l’importance attachée à l’innovation. Au niveau régional, il s’agit des dépenses consacrées aux activités de R-D exécutées au sein d’une unité territoriale déterminée. Selon la définition qu’en donne le Manuel de Frascati, 2002, la R-D englobe « les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications ». En 2005, l’intensité de R-D (dépenses de R-D en pourcentage du PIB) était en moyenne de 2.3 % dans les pays de l’OCDE, mais elle variait beaucoup d’un pays à l’autre. La Suède est le pays qui dépense le plus pour la R-D, suivie de la Finlande, du Japon et de la Corée, tandis que le Mexique, la République slovaque, la Pologne et la Turquie affichent la plus faible intensité de R-D. Entre 1995 et 2005, la Finlande et l’Islande sont les pays qui ont le plus accru leurs dépenses de R-D (plus de 60 %).

  • Le personnel affecté à la recherche et au développement (R-D) comprend toutes les personnes qui participent directement aux activités de R-D comme les chercheurs et les techniciens, mais aussi celles qui leur fournissent des services de soutien. Les effectifs du personnel de R-D dans les régions de l’OCDE sont directement fonction des dépenses de R-D. La part du personnel de R-D dans l’emploi total varie beaucoup d’un pays à l’autre au sein de la zone OCDE (graphique 2.1). En 2005, la Finlande et la Suède étaient les pays qui comptaient le plus grand nombre de personnes employées dans la R-D, à savoir respectivement 32 et 28 pour 1 000 salariés. À l’opposé, le Mexique n’en comptaient que 2 pour 1 000, et la Turquie, 4 pour 1 000. Le Portugal et la Pologne avaient également des effectifs de R-D inférieurs à 10 pour 1 000.

  • Les demandes de brevets donnent une indication de l’intensité des activités inventives et de leurs résultats. L’analyse régionale de ces statistiques permet d’apprécier le degré de concentration de l’innovation à l’intérieur des pays et de repérer ainsi parmi les régions celles qui constituent des sources importantes de connaissances. Les données étudiées ont trait aux demandes de brevets déposées en vertu du Traité de coopération en matière de brevets (Patent Co-operation Treaty ou PCT), rapportées à l’échelle régionale sur la base du lieu de résidence de l’inventeur.

  • Le pourcentage de demandes de brevets PCT déposées conjointement par des inventeurs qui ne vivent pas dans la même région, qu’ils soient originaires ou non du même pays, est un indicateur de la propension à la coopération et au partage des connaissances entre régions.

  • Le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur est un indicateur du potentiel futur d’une région en termes d’offre de qualifications. Dans le contexte de l’économie du savoir, une population qui a un niveau élevé d’instruction est un facteur déterminant pour la compétitivité régionale. La présence d’universités sur un territoire est un autre atout important, car elle contribue à l’intégration du système d’innovation.

  • L’aptitude d’une région à promouvoir et à absorber l’innovation dépend, entre autres facteurs, du niveau de qualification de sa main-d’oeuvre. Pour la mesurer, on prend souvent comme indicateur la proportion de la population active ayant une formation supérieure, c’est-à-dire une formation de niveau universitaire courte, moyenne ou longue.

  • Les secteurs à haute densité de savoir suscitent beaucoup d’intérêt parce qu’ils sont associés à l’innovation en matière de produits et de procédés de production, et aux effets qui en découlent en termes de productivité, de compétitivité internationale, de création d’emplois bien rémunérés et de croissance économique en général.