• Au cours des dernières décennies, l’espérance de vie à la naissance a augmenté considérablement dans tous les pays de l’OCDE et dans la plupart des économies émergentes. L’amélioration des conditions de vie, le recul de certains facteurs de risque (tabagisme, par exemple) et les progrès enregistrés dans le domaine des soins de santé sont les principales explications de cet accroissement de la longévité.

  • Dans tous les pays de l’OCDE, l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes reste important : en moyenne, l’espérance de vie à la naissance atteignait en 2011 82.8 ans pour les femmes et 77.3 pour les hommes, soit une différence de 5.5 ans ().

  • Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de mortalité dans la plupart des pays de l’OCDE et ont représenté 33 % de l’ensemble des décès en 2011. Elles regroupent diverses maladies touchant l’appareil circulatoire, notamment les cardiopathies ischémiques (souvent appelées crises cardiaques) et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

  • Le cancer représente plus d’un quart du total des décès dans les pays de l’OCDE et constitue, après les maladies de l’appareil circulatoire, la deuxième cause de mortalité. La part des décès imputables au cancer augmente et, dans un certain nombre de pays (Canada, Danemark, France, Japon et Pays-Bas), le cancer est désormais la première cause de décès. Cette évolution tient au fait que la mortalité due à d’autres causes, en particulier aux maladies circulatoires, recule plus rapidement que celle due au cancer.

  • On estime à 1.3 million le nombre de personnes qui, chaque année dans le monde, perdent la vie à la suite d’accidents de transport, dont la majorité sont des accidents de la route. Ces derniers sont la cause, à l’échelle mondiale, de 0.5 % des décès chez les femmes âgées de 15 à 45 ans, et de plus de 10 % des décès chez les hommes de cette tranche d’âge (Lozano et al., 2012). Dans les pays de l’OCDE, les accidents de transport ont fait 107 000 morts en 2011, dont 74 % chez les hommes. La plupart des accidents de la route concernent des jeunes, le risque d’accident mortel étant particulièrement élevé entre 15 et 24 ans (Walls et al., 2012 ; OCDE/ITF, 2013).

  • Cause importante de décès dans de nombreux pays de l’OCDE, le suicide a fait plus de 150 000 morts en 2011. Un ensemble complexe de raisons expliquent qu’une personne attente à sa propre vie, et de nombreux facteurs de risque peuvent prédisposer un individu à tenter de mettre fin à ses jours. Plus de 90 % des suicides ont été le fait de personnes atteintes de troubles psychiatriques comme la dépression grave, les troubles bipolaires ou la schizophrénie (Nock et al., 2008). L’environnement social dans lequel vit la personne compte également beaucoup. Des revenus faibles, une consommation abusive d’alcool ou de drogue, le chômage et la solitude sont autant de facteurs associés à des taux de suicide plus élevés (Qin et al., 2003 ; Crump et al., 2013).

  • Le taux de mortalité infantile, qui mesure la proportion de décès parmi les nourrissons et les enfants de moins d’un an, fournit une indication de l’impact de la situation économique et sociale des mères, de leurs modes de vie, ainsi que des caractéristiques et de l’efficacité des systèmes de santé sur la santé des mères et des nouveau-nés.

  • Le faible poids à la naissance – défini comme inférieur à 2 500 grammes – est un indicateur important de la santé du nourrisson parce qu’il existe une relation étroite entre le poids de naissance et la morbidité et mortalité infantiles. Un faible poids à la naissance peut être dû à deux facteurs : un retard de croissance intra-utérin ou une naissance prématurée. Les nouveau-nés de faible poids risquent plus d’être en mauvaise santé ou de décéder, doivent souvent être hospitalisés plus longtemps après la naissance et sont davantage susceptibles de souffrir de handicaps importants (Unicef et OMS, 2004). Parmi les facteurs de risque de faible poids à la naissance figurent le tabagisme et la consommation excessive d’alcool de la mère, une mauvaise hygiène alimentaire, un faible indice de masse corporelle, un milieu socio-économique défavorisé, la fécondation in vitro et une grossesse multiple.

  • La plupart des pays de l’OCDE réalisent régulièrement des enquêtes de santé qui permettent aux répondants d’évaluer différents aspects de leur état de santé. Ces enquêtes comportent souvent une question qui invite les personnes interrogées à décrire leur état santé général tel qu’elles le perçoivent. En dépit du caractère subjectif de cette question, les indicateurs de perception de l’état de santé général fournissent des indications quant à l’évolution de la consommation de soins de santé et de la mortalité (DeSalvo et al., 2005 ; Bond et al., 2006).

  • Le diabète est une maladie chronique, qui se caractérise par un taux élevé de glucose dans le sang. Il est dû soit à un arrêt de la production d’insuline par le pancréas (diabète de type 1), soit à une diminution de la capacité de cet organe à produire de l’insuline (diabète de type 2). Les diabétiques sont plus exposés au risque de maladies cardiovasculaires, comme les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux. Ils sont aussi plus exposés à des risques de perte de la vision, d’amputation du pied ou de la jambe due à des lésions des nerfs et des vaisseaux sanguins, et d’insuffisance rénale nécessitant des dialyses ou une transplantation.