• L’urbanisation progresse partout dans le monde. Ainsi, en 2050, 70 % de la population mondiale vivront dans des zones urbaines (Nations Unies, 2009). Actuellement, les deux tiers de la population de la zone OCDE vivent dans des zones urbaines telles que définies par l’OCDE et la Commission européenne.

  • En 2010, les 275 zones métropolitaines recensées dans les pays membres de l’OCDE regroupaient 48 % de la population de l’OCDE et représentaient 56 % du produit intérieur brut (PIB) et 49 % de l’emploi. La concentration de la population et du PIB oscille entre 70 % au Japon et moins de 30 % en République slovaque ().

  • Entre 2000 et 2010, les 275 zones métropolitaines (comptant au moins 500 000 habitants) ont contribué en moyenne à plus de la moitié de la croissance totale de l’OCDE.

  • Les zones métropolitaines stimulent la création d’emplois au niveau national dans de nombreux pays. En moyenne, 232 zones métropolitaines ont contribué pour moitié à la création d’emplois globale dans 22 pays membres de l’OCDE entre 2000 et 2012. La contribution des métropoles à la croissance de l’emploi au niveau national a été particulièrement importante en Corée et au Canada (supérieure à 70 %), tandis qu’elle a été inférieure à 35 % en République slovaque, en Italie, en France et en Irlande ().

  • Dans beaucoup de pays, les zones métropolitaines continuent aussi de subir les conséquences négatives de la crise sur le marché du travail. Dans 26 pays membres de l’OCDE sur 28, le taux de chômage dans ces zones a augmenté davantage entre 2008 et 2012 qu’au cours des huit années précédentes (). à Athènes et Thessalonique (les deux zones métropolitaines de la Grèce), le taux de chômage a progressé en moyenne de 5 points de pourcentage par an entre 2008 et 2012, pour atteindre 25 % en 2012 ().

  • L’innovation est très concentrée dans quelques pays, et les zones métropolitaines sont souvent les lieux où la plupart des activités innovantes se déroulent. Les forces d’agglomération donnent naissance à un environnement composé d’un fort pourcentage de travailleurs spécialisés, d’entreprises et de capitaux, au sein duquel les idées s’échangent facilement et peuvent déboucher sur la création de nouveaux biens et processus de production. En 2008, 65 % des demandes de brevets déposées dans les 16 pays membres de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles l’ont été dans des zones métropolitaines (). La concentration des brevets dans ces zones est élevée dans les pays où l’activité de brevetage est intense, comme au Japon et aux États-Unis, mais aussi en France, aux Pays-Bas, en Espagne et au Danemark. À l’inverse, la Finlande, la Norvège et l’Italie enregistrent moins de brevets dans les zones métropolitaines, ce qui indique que des activités innovantes se déroulent en dehors des régions capitales d’Helsinki (par exemple à Pirkanmaa et Pohjois-Pohjanmaa) et d’Oslo (par exemple à Rogaland, Hodaland et Sor-Trondelag) et dans des villes de taille moyenne du nord-est de l’Italie.

  • Les espaces verts tels que les parcs et la végétation naturelle contribuent à réduire la pollution, à améliorer l’état de santé et la qualité de vie des habitants, ainsi qu’à rendre les zones métropolitaines plus attrayantes pour les habitants et les touristes.

  • Miroirs de l’évolution économique et sociale, les zones métropolitaines voient leur organisation spatiale évoluer en permanence. Cette évolution a une incidence sur la qualité de vie des habitants, la demande d’infrastructures de transports et l’empreinte écologique mondiale de l’urbanisation, entre autres. Les décisions des autorités régionales, métropolitaines et locales dépendent très largement de la structure physique de la métropole. En moyenne, 80 % de la population des zones métropolitaines des pays de l’OCDE vivent dans les centres urbains et seulement 20 % dans les zones d’influence, mais dans quelques pays européens, ce pourcentage est inférieur à 50 % (). Si la plupart des villes se développent à partir de centres urbains contigus, trente zones métropolitaines ont une structure polycentrique composée de multiples centres urbains.