• Le revenu disponible des ménages peut être défini comme le montant maximum qu’un ménage peut consacrer à des biens de consommation ou à des services sans avoir à réduire son patrimoine, financier et non financier, ou à s’endetter davantage. À ce titre, il constitue un meilleur indicateur du bien-être matériel des citoyens que le produit intérieur brut (PIB) par habitant. Les régions dans lesquelles les déplacements quotidiens domicile-travail sont importants peuvent enregistrer un PIB par habitant très élevé sans pour autant que ce PIB ait pour corollaire un revenu élevé pour leurs habitants.

  • La plupart des pays membres de l’OCDE sont confrontés au vieillissement de leur population. En raison de l’allongement de l’espérance de vie et de la faiblesse des taux de fécondité, les personnes âgées (65 ans et plus) représentaient 15 % de la population de la zone OCDE en 2012. La proportion de personnes âgées est nettement plus faible dans les économies émergentes (Afrique du Sud, Brésil et Chine), de même qu’au Mexique et en Turquie ().

  • La mobilité interrégionale au sein des pays est une composante importante de l’évolution de la structure démographique et de l’offre de main-d’œuvre.

  • Ces dernières années, le chômage est monté en flèche dans les pays membres de l’OCDE, passant de 5.6 % en 2007 à 8 % en 2013. En 2012, les écarts de taux de chômage étaient près de deux fois plus grands entre les régions des pays membres (32 points de pourcentage) qu’entre les pays eux-mêmes (18 points).

  • La crise économique a entraîné une hausse spectaculaire du chômage dans les pays membres de l’OCDE, en particulier parmi les jeunes. En 2013, 8 % de la population active de l’OCDE étaient privés d’emploi et le nombre de jeunes chômeurs était supérieur de près de 30 % à son niveau de 2007.

  • Les inégalités régionales de taux d’activité, mesurées ici par l’indice de Gini, se sont généralement réduites entre 1999 et 2011, du fait de la progression du nombre d’actifs dans les régions peu favorisées (). C’est en Irlande que l’indice de Gini a le plus diminué, en raison d’une progression du nombre d’actifs dans les régions où le taux d’activité était relativement faible, mais aussi d’une baisse spectaculaire du taux d’activité à Dublin. L’indice de Gini a également nettement reculé dans des pays comme le Canada, la Grèce et la Turquie au cours de la même période. C’est en Italie, en Pologne et en République slovaque que les inégalités régionales de taux d’activité ont le plus augmenté.

  • Depuis quelques années, l’emploi à temps partiel progresse dans de nombreux pays membres (OCDE, 2012). Selon le contexte institutionnel et économique, il peut avoir des effets positifs ou négatifs sur le bien-être des travailleurs. D’un côté, les salariés à temps partiel peuvent être pénalisés par rapport aux salariés à temps plein en termes de sécurité de l’emploi, de formation, de promotion et d’indemnisation du chômage. De l’autre, le travail à temps partiel peut permettre de concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale. De manière générale, avec des mesures incitatives efficaces, le travail à temps partiel semble favoriser l’emploi et peut être une solution adaptée pour éviter l’inactivité (OCDE, 2010).

  • La qualité du capital humain constitue une dimension essentielle du bien-être social et économique d’une région. Les études apportent aux individus les connaissances et compétences nécessaires pour jouer véritablement un rôle dans la société et rompre avec la reproduction des inégalités. Pourtant, en 2012, un quart de la population de l’OCDE ne possédait qu’une instruction de base, et cette part atteignait 50 % dans la plupart des régions de la Turquie, du Mexique et du Portugal, ainsi que dans quelques régions de l’Australie et de l’Espagne.

  • Garantir à l’ensemble de la population un accès satisfaisant aux services de santé constitue un important objectif des pouvoirs publics dans les pays de l’OCDE. Atteindre cet objectif suppose, entre autres, que le nombre de lits d’hôpital et de médecins soit suffisant dans les différentes régions.

  • L’espérance de vie à la naissance est l’indicateur le plus couramment utilisé pour mesurer l’état de santé de la population. L’écart d’espérance de vie entre les régions de l’OCDE s’établit à près de 20 ans, l’espérance de vie étant comprise entre 68 ans dans le Chihuahua (Mexique) et 84 ans en Navarre (Espagne). Les régions où l’espérance de vie à la naissance est la plus élevée se concentrent en Espagne, en Italie, en France, en Suisse et au Japon. Celles où elle est la plus faible sont situées au Mexique, en Hongrie et en Pologne ().

  • La sécurité est un aspect important du bien-être. La liste des actes de délinquance perpétrés est longue et dépend fortement du contexte. En outre, mesurer ces activités peut être extrêmement difficile. Même si des actes de délinquance tels que les homicides volontaires et les vols de voitures ne sont pas représentatifs de l’ensemble des actes de délinquance qui peuvent être commis, ils peuvent constituer une base pour établir une coopération internationale. De récents travaux de recherche montrent que les causes profondes de la délinquance diffèrent, non seulement entre les pays, mais aussi à l’intérieur des frontières nationales, et que la lutte contre la délinquance exige donc des mesures qui tiennent compte de cette hétérogénéité régionale (OCDE, 2013).