Le Brésil est marqué par une grande inégalité dans la répartition des revenus et de la richesse et par une tradition d’aliénation et de passivité des pauvres — notamment durant la période de dictature politique. Ce document montre pourtant comment une société civile dynamique, portée par des préoccupations éthiques, a réussi depuis 1993 à pousser les pouvoirs publics démocratiquement élus, aux différents niveaux, ainsi que les entreprises du secteur public à entreprendre des actions qui réduisent directement la pauvreté d’une manière ou d’une autre, et ouvrent de nouvelles perspectives pour un certain nombre de pauvres.

Même si l’étendue et l’impact de ces programmes restent limités au regard des 32 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté que compte le pays (en 1990), et même si l’on manque de données pour évaluer le phénomène dans son ensemble, cette approche mérite de retenir l’intérêt. Elle représente en effet une expérience à grande échelle de renouvellement des ...