Les communes finlandaises jouissent d’une grande autonomie budgétaire et fournissent elles-mêmes, ou font fournir, une large part des services publics. Ces dernières années, leurs dépenses et leur endettement ont augmenté de manière sensible, en particulier à cause du vieillissement de la population et de la hausse des soins de santé et des services sociaux qui en découle. En outre, les petites communes ont souvent du mal à fournir des services à la hauteur des normes nationales. Le gouvernement a lancé une réforme destiné à créer des communes plus efficientes grâce à des fusions volontaires. Si l’on se fonde sur l’expérience internationale comme sur les coûts par habitant dans les communes finlandaises, il apparaît que pour une commune, la taille optimale correspondrait à une population supérieure à 20 000 habitants, au moins en dehors des zones isolées. Comme les fusions vont être volontaires, l’issue de la réforme reste incertaine. Si les projets de réformes ne suffisent pas à déboucher sur une prestation efficiente de services publics, le gouvernement pourrait imposer des fusions aux communes les plus petites, en particulier autour des grandes zones urbaines. Les responsabilités des communes les plus petites pourraient être réduites dans tous les domaines où il est possible d’obtenir des économies d’échelle et de portée. L’action publique doit par ailleurs être suffisamment souple pour permettre une restructuration des services après les fusions. Des partenariats entre entités publiques et privées pour la fourniture de services pourraient être développés dans certains domaines. Enfin, la structure fiscale et les règles budgétaires devraient être améliorées pour garantir la viabilité budgétaire à long terme. Ce Document de travail se rapporte à l’Étude économique de l’OCDE de la Finlande, 2014 (www.oecd.org/fr/eco/etudes/etude-economique-finlande.htm).