La crise financière a révélé les failles des politiques économiques menées antérieurement. On peut citer en particulier l?incapacité des politiques monétaires et financières à intégrer pleinement les effets du rapide développement procyclique de l?effet de levier et de la prise de risques, y compris à l?échelle internationale; et aussi le fait que la politique budgétaire n?ait pas dégagé une marge suffisante pour pouvoir agir en cas de crise. Pendant la crise, l?affectation claire des instruments de politique aux objectifs s?est estompée et a fait place à une interdépendance croissante des différents instruments. Dans les premiers temps de la sortie de crise, on a continué à prendre des décisions entachées d?une grande incertitude. Dans le court terme, les priorités politiques essentielles sont de soutenir la reprise, maintenir l?anticipation d?inflation proche de l?objectif, ainsi qu?à procéder à des réformes financières et structurelles, coordonnées sur le plan international, qui renforcer la résistance des marchés financiers et améliorer les perspectives de stabilité macroéconomique. Á moyen terme, la priorité est de s?assurer que le cadre global de politique économique soit plus solide qu?avant la crise, ce qui pourrait aussi exiger des réformes institutionnelles. Il y a de bons arguments en faveur du retour à une affectation claire des instruments de politique aux objectifs et aux institutions ; mais cela sera conditionné par le lancement de réformes judicieuses et internationalement compatibles de la réglementation et de la supervision financières.