Ce document examine le rôle de l’industrie automobile dans le cycle économique en cours. Il montre que l’industrie a une importance économique certaine et est interconnectée avec le cycle économique. Après avoir quelque peu détaillé l’origine de l’effondrement des ventes automobiles en début de crise, les mesures publiques mises en œuvre pour soutenir l’industrie automobile, et notamment celles concernant les dispositifs de prime à la casse sont détaillées. Ce document présente également des perspectives à court et moyen terme pour les ventes de voitures. Alors que l’on peut s’attendre à un rebond en Amérique du Nord, au Japon et au Royaume-Uni, les ventes d’automobiles en Allemagne sont nettement supérieures à la tendance, et pourraient de ce fait marquer un fléchissement à l’avenir. À moyen terme sur les marchés parvenus à maturité tels que l’Europe et l’Amérique du Nord, les ventes tendancielles devraient rester étales. À l’inverse, des hausses rapides sont attendues en Chine et dans une moindre mesure en Inde. Selon les projections à moyen terme, les capacités productives du bloc dépassent les ventes tendancielles de quelque 20 % sur l’ensemble des cinq plus grands marchés d’Europe occidentale. À défaut d’ajustement des capacités, il faudrait que ces pays affichent de solides performances continues à l’exportation. À l’opposé, pour éviter les surcapacités, les constructeurs de la zone ALENA devraient mettre un terme au recul qu’ils connaissent sur leur marché intérieur ou s’appuyer de plus en plus sur les exportations. Dans la mesure où les constructeurs coréens et japonais exportent une large part de leur production, leur destin est étroitement lié aux marchés mondiaux. Conserver des taux d’utilisation élevés en Corée et au Japon nécessitera que ces pays continuent de bénéficier de fortes performances à l’exportation.