Ce papier analyse l’effet de la décentralisation fiscale sur la santé en Chine, à partir d’une analyse de panel avec des données de district recueilli au niveau national. Les auteurs trouvent que, sous certaines conditions, les districts aux systèmes plus décentralisés ont des taux de mortalité infantiles moins élevés que ceux où le gouvernement provincial reste la principale autorité. Les responsabilités pour les dépenses au niveau local doivent toutefois être accompagnées de capacités fiscales adéquates. Pour les gouvernements de districts à bas revenus, la capacité à investir dans des biens publics comme les services de santé, dépend principalement des transferts intergouvernementaux. Les analyses confirment l’argument selon lequel la décentralisation fiscale peut mener à une plus grande efficacité des biens publics, en soulignant les conditions nécessaires pour atteindre ce résultat.