Les années 60 et 70 ont vu naître, dans les pays en développement, nombre d'idées sur le chômage, qui, depuis lors, restent largement admises. Trois propositions en résument le contenu : a) les pauvres ne peuvent pas se permettre de devenir chômeurs ; b) le marché du travail dans les pays en développement est toujours suffisamment ouvert et flexible pour qu'on y trouve du travail ; c) de ce fait, le chômage provient de la recherche d'emplois à hauts salaires de la part des couches sociales capables de financer le coût de leur quête de travail.

Contrairement aux idées reçues, cette étude conclut que ce sont les pauvres qui figurent, et ce, de façon croissante, parmi les chômeurs ; quantité de jeunes éprouvent de grandes difficultés à trouver quelque travail que ce soit, surtout un emploi régulier ; le chômage est élevé et n'a cessé de progresser au cours des vingt dernières années. L'hypothèse d'un chômage qu'on pourrait appeler "de luxe" se révèle donc insuffisante, voire ...