Études économiques de l’OCDE : Union européenne et zone euro 2023
En Europe, la reprise est mise à mal depuis le déclenchement de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Les mesures prises par l’UE, rapidement et de manière coordonnée, ont permis d’éviter une grave récession, mais les perspectives à court terme sont entourées d’incertitudes et de risques à la baisse. L’orientation des politiques monétaires et budgétaires doit devenir suffisamment restrictive pour qu’il soit possible de réduire durablement les tensions inflationnistes sous-jacentes. La viabilité des finances publiques devrait reposer sur des dépenses publiques efficientes et judicieusement hiérarchisées, ainsi que sur une meilleure gouvernance économique. Garantir des règles du jeu équitable grâce à un cadre robuste pour les aides publiques et approfondir le Marché unique offrirait aux entreprises des possibilités de croissance et d’innovation, facilitant ainsi l’évolution structurelle requise. Par ailleurs, atteindre l’objectif de neutralité des émissions nécessitera d’en accélérer la réduction. Des mesures supplémentaires s’imposent dans tous les secteurs, mais surtout dans ceux qui sont hors SEQE-UE, notamment l’agriculture, les bâtiments et les transports. Dans ces secteurs, la réduction des émissions devra s’appuyer sur des mesures réglementaires ainsi que sur l’alignement et la hausse progressifs des prix du carbone. Un volet important de la transition écologique consiste à pouvoir disposer d’une énergie sûre et bon marché, ce qui implique de renforcer l’intégration des marchés de l’électricité. Un approfondissement des marchés des capitaux permettrait d’étayer le développement des nouvelles technologies vertes. Par ailleurs, améliorer la mobilité et les compétences de la main-d’oeuvre contribuera à la réduction des coûts de transition.
THÈME SPÉCIAL : ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
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Accélérer la transition écologique
Dans son ambitieux Pacte vert, l’UE s’est fixé pour objectif de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Sa position de départ est relativement bonne. Elle a su réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au cours des dix dernières années. De nouveaux efforts sont néanmoins nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone. Il s’agit d’élargir le champ d’application des échanges de quotas d’émission à l’agriculture et d’éliminer progressivement les généreuses subventions aux énergies fossiles. Ces efforts devraient être complétés par d’autres mesures pour évoluer vers les énergies propres, à commencer par le renforcement de l’intégration des marchés de l’électricité et l’approfondissement des marchés de capitaux qui assurent les investissements nécessaires dans les nouvelles technologies. L’accélération de la transition écologique aura aussi un coût pour les personnes dont l’emploi aura été supprimé. Favoriser la mobilité des travailleurs et leur formation contribuera à améliorer le redéploiement de la main-d’œuvre et à réduire les coûts de transition.
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