Avec une dette publique brute dépassant 200 % du PIB, les finances publiques japonaises sont en territoire inconnu. Outre une forte croissance du PIB nominal, il faudra, pour remédier à deux décennies de déficit budgétaire, un assainissement important et soutenu des finances publiques dans le cadre d’un plan pluriannuel détaillé et crédible qui comprenne des mesures visant à limiter les dépenses et accroître les recettes. S’agissant des dépenses, la priorité est donnée aux réformes destinées à contenir les dépenses liées au vieillissement, et l’impôt sur la consommation devra constituer la principale source de recettes supplémentaires puisqu’il a, sur l’activité économique, une incidence moins négative que les autres impôts. Le plan devra viser un excédent budgétaire primaire suffisant pour stabiliser le ratio d’endettement d’ici 2020. Le cadre de la politique budgétaire devra être amélioré pour aider à renforcer la confiance dans les finances publiques japonais et éviter une remontée rapide des taux d’intérêt. La hausse de l’impôt sur la consommation devra s’accompagner de dépenses sociales bien ciblées, notamment d’une réduction de la fiscalité dur travail, pour empêcher une aggravation des inégalités et de la pauvreté. Ce Document de travail a trait à l’Étude économique de l’OCDE du Japon, 2013 (www.oecd.org/eco/etudes/japon).