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Tous concernés : Pourquoi moins d'inégalité profite à tous

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L’écart continue de se creuser entre riches et pauvres. Au cours des décennies ayant précédé la Grande récession, la croissance économique bénéficiait déjà de manière disproportionnée aux catégories à haut revenu, tandis que les ménages à bas revenu étaient laissés pour compte. Depuis la crise, les disparités se sont aggravées, et dans de nombreux pays de l’OCDE, les inégalités atteignent désormais leur plus haut niveau depuis que des données sont recueillies. Ce creusement de long terme des inégalités de revenu suscite non seulement des inquiétudes de nature sociale et politique, mais il engendre également des préoccupations d’ordre économique : les inégalités de revenu ont tendance à peser sur la croissance du PIB, sous l’effet de la distance toujours plus grande entre les 40 % les moins riches et le reste de la société. La question de savoir comment inverser cette tendance et promouvoir des opportunités pour tous figure désormais au premier rang des priorités des gouvernements dans de nombreux pays.

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Travail atypique, polarisation de l'emploi et inégalités

Le présent chapitre porte sur les conséquences de l’évolution du travail atypique sur les inégalités de revenu du travail individuel et des ménages. Il présente les caractéristiques sociodémographiques des travailleurs atypiques avant d’examiner la contribution de l’emploi atypique à l’évolution globale de l’emploi. Il démontre que dans une majorité de pays de l’OCDE, des emplois standard ont disparu au milieu de la distribution des salaires et des compétences, tandis que les emplois atypiques ont contribué à une progression de l’emploi aux deux extrémités de cette distribution. Les emplois atypiques sont généralement moins bien rémunérés que les emplois standard, en particulier à l’extrémité inférieure de la distribution du revenu du travail, ce qui creuse les inégalités de revenu du travail. Le chapitre examine ensuite l’effet du travail atypique sur le revenu des ménages et montre que les travailleurs atypiques qui vivent seuls ou avec d’autres travailleurs atypiques ont une plus forte probabilité de disposer d’un revenu faible et sont plus exposés au risque de pauvreté. Enfin, le chapitre analyse les incitations au travail et les effets du système de prélèvements et de prestations sur le montant du revenu. Il constate que certains travailleurs atypiques, par exemple les travailleurs indépendants, relèvent souvent de règles législatives spécifiques et que le système de prélèvements et de prestations réduit les écarts de pauvreté pour les travailleurs atypiques mais a des effets désincitatifs qui dissuadent les inactifs d’accéder à l’emploi.

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