The paper first reviews the conceptual framework underlying different measures of structural unemployment as well as alternative empirical methods that have been used to provide estimates of them. Drawing on this review, it goes on to develop a method for estimating time-varying NAIRUs across a range of OECD countries using a Kalman filter. It then discusses the resulting econometric estimates, and the scope for their further refinement given the associated range of uncertainties. Recent trends in the NAIRU estimates are reviewed: they fell in many countries in the second half of the 1990s, although actual unemployment has remained well above the NAIRU for a majority of countries throughout much of the 1990s, particularly in Europe. Finally, the relevance of such measures to analysing inflation developments and monetary policy is discussed.
Que faut-il, à mon sens, exclure de la notion de limitation des dépenses ? Le présent document ne traitera pas des raisons pour lesquelles les gouvernements devraient décider de limiter les dépenses. S’ils souhaitent les accroître, ils en ont sans conteste la prérogative. De surcroît, ils s’y entendent, de toute évidence, fort bien. Les gouvernements n’ont que faire de conseils sur ce qu’ils effectuent naturellement. Point n’est besoin de chercher des solutions lorsqu’on ne perçoit aucun problème.
Les systèmes du trésor dans les pays francophones de l’Afrique subsaharienne s’apparentent à bien des égards au système français de gestion des dépenses publiques des années 60, car celui-ci leur a servi de modèle. Toutefois, en raison de certaines différences liées au contexte économique et au cadre administratif, certains éléments clés de ce système ont évolué de manière inattendue et malencontreuse. Le présent document jette un regard critique sur deux aspects importants du système français dans le contexte des pays francophones de l’Afrique subsaharienne : d’une part la séparation stricte entre la fonction d’ordonnancement, qui consiste à ordonner qu’un paiement soit effectué, et celle de paiement, qui consiste à verser les fonds, et d’autre part la centralisation des fonds dans le trésor. Le présent examen met en relief certaines lacunes particulières apparues depuis la mise en place du cadre traditionnel et propose des solutions.
Depuis le début des années 90, la situation budgétaire des pays membres de l’OCDE s’est améliorée régulièrement chaque année, passant d’un déficit de 5 % du PIB pour l’ensemble des pays membres en 1993 à un équilibre parfait (sans déficit, ni excédent) en l’an 2000. L’année passée, les pays membres ont enregistré un déficit de 1 % du PIB. Le tableau 1 expose l’équilibre financier des administrations publiques dans quelques pays membres de l’OCDE. Il veut montrer l’évolution historique dans les pays membres : l’assainissement des finances publiques est une entreprise de longue haleine dont les résultats sont précaires. Naguère, plusieurs pays membres de l’OCDE pensaient qu’ils enregistreraient des excédents budgétaires longtemps encore, que l’époque des déficits était révolue. Il n’en a rien été : la série des excédents s’est avérée très éphémère dans de nombreux pays.
L’ouvrage fondateur de la Nouvelle gestion publique, paru en 1992 sous le titre « Reinventing Government » (« Réinventer l’État »), qui a inspiré l’initiative Clinton-Gore du même nom, a identifié 36 solutions de remplacement au « service public standard ». Étonnamment, les auteurs écrivent dans cet ouvrage que le gouvernement fédéral recourt déjà à un grand nombre de ces solutions de remplacement1. De la même manière, les outils de base identifiés par la Commission Reagan sur la Privatisation – bons donnant accès à un service public (« vouchers »), vente de biens publics et externalisation – ne sont pas nouveaux.
As the Welsh Assembly follows Scotland in reinstating (to some degree) student means-tested grants, it is timely to consider Nicholas Barr, The Welfare State as Piggy Bank. Barr looks at social insurance and pensions before tackling education, where he argues for State provision in relation to schools but Market provision for tertiary education: students are "impressively well-informed – a savvy, streetwise consumer group" and hence "students are more capable than central planners of making choices that conform with their own needs and those of the economy"...
Cet article examine l’évolution du rôle et du profil des doyens de faculté et des directeurs de département universitaires dans les institutions australiennes d’enseignement supérieur sur une période de vingt années comprise entre 1977 et 1997. Alors que doyens et directeurs n’ont cessé d’être recrutés parmi les enseignants-chercheurs les mieux titrés et les plus prolifiques, l’écart en matière de publications entre les doyens et les directeurs d’une part et les autres universitaires d’autre part s’est réduit entre 1977 et 1997, tandis qu’il s’est creusé entre les premiers et les professeurs titulaires. En 1997, doyens et directeurs étaient proportionnellement moins nombreux qu’en 1977 à avoir été professeur titulaire ou professeur associé. L’organisation du travail des doyens, des directeurs, et des autres universitaires a remarquablement peu évolué entre 1977 et 1997, à ceci près que pour chacune de ces catégories, le nombre d’heures de travail hebdomadaire a augmenté. Toutefois, l’intérêt des doyens et des directeurs tout comme des autres universitaires pour les travaux administratifs et de commission a fortement décliné entre 1977 et 1997.
The purpose of this article is to assess the interaction between higher education and societal development. The question addressed is whether higher education engineers societal change or adjusts to global requirements. The answer is both. However, the impact of higher education is not easy to measure. It depends on the interventions undertaken by the stakeholders: the university, government, private sector, and civil society. These interventions may have contradictory effects. Education based on students’ desires can create highly skilled people who may not be required by society. The societal requirements of government, the private sector, or civil society may conflict. These conflicting requirements particularly can become conspicuous when higher education institutions perform in a global network.
Despite variation across national contexts, university-clinical partners in any country have similar aims. These are to deliver world-class research, education and health care services, and there are similar tensions.. Health and higher education partners face two central paradoxes: that they are interdependent (require each other to discharge their mission) and independent (managed according to different priorities). Also, partners struggle to balance the demands of two masters (health and education) whose priorities are difficult to square. Traditional ways of organising partnerships are challenged everywhere by the global change in clinical provision, education and research. Despite pressures on its organisational form, the tripartite mission remains a vital pursuit. The way it is achieved needs to be re-examined.
Introducing evidence-based practice and service innovation, translating research into practice, managing a growing knowledge base, and developing new forms of working each require a tripartite approach. Partnerships are not necessarily focused on synergy between missions, meaning the integration of component parts to produce an effect that is greater than the sum of its parts.
This report draws on discussions with leaders of organisations at the interface of health and university sectors on the current and future direction of relationships between service, research and education. It outlines some challenges for those managing the tripartite mission and suggestions for ways to approach these.
The position of Czech universities at the beginning of the last decade of the 20th century is briefly described and specific features are emphasized. The academic staff was faced with new challenges as new developments in Czech society took place. Participation in different international programmes and opportunities to obtain relevant information about trends in higher education in Europe and the world have been of crucial importance. This assistance together with changes in home legislation has accelerated the transformation process in Czech higher education.
The main part of this paper is an attempt to summarize the response of the University of West Bohemia in Pilsen (UWB) to the outside world as shown in its development plan. Using UWB as an example of a medium-sized university, the paper describes the process of analysing this university’s potential and its external environment, which led to the formulation of the university’s development plan. In implementing this plan the main aim is to change the attitudes of the staff (both academic and non-academic). Positive results and barriers yet to be overcome are presented.
Dans tous les pays, les partenaires de l’université et du milieu clinique ont des objectifs similaires malgré les variations qui existent selon les contextes nationaux. Ils visent à assurer des services de recherche, d’enseignement et de soins de santé de niveau international. Mais ils font aussi face à des tensions similaires. Les partenaires de la santé et de l’enseignement supérieur se trouvent confrontés à deux paradoxes centraux : ils sont interdépendants (ils ont besoin l’un de l’autre pour s’acquitter de leur mission) et indépendants (ils sont gérés en fonction de priorités différentes). Ensuite, ils s’efforcent d’équilibrer les exigences de deux maîtres (la santé et l’enseignement) dont les priorités sont difficiles à concilier. La façon traditionnelle de mettre en place les partenariats se trouve partout confrontée aux répercussions des facteurs mondiaux de changement dans les services cliniques, l’enseignement et la recherche. Malgré les pressions qui s’exercent sur ses formes d’organisation, la mission tripartite demeure une activité vitale. La manière dont elle est accomplie doit être réexaminée.
Introduire des pratiques fondées sur l’expérience et des innovations dans les services, convertir la recherche en pratique, gérer une base de connaissances de plus en plus vaste, mettre au point de nouvelles formes de travail, tout cela exige une approche tripartite. Les partenariats ne se concentrent pas nécessairement sur la synergie entre les missions, autrement dit sur l’intégration des composantes pour produire un effet plus grand que la somme des parties.
Ce rapport s’appuie sur les débats entre dirigeants d’organismes situés à la rencontre des secteurs universitaires et de santé sur l’orientation actuelle et future des relations entre les services, la recherche et l’enseignement. Il décrit quelques défis que doivent relever ceux qui gèrent la mission tripartite et propose des moyens de les surmonter.
En Suisse, comme dans d’autres pays européens, les notions d’accréditation et d’assurance qualité à l’université ont pris une nouvelle dimension sous les effets conjugués de l’autonomie grandissante des universités, de l’apparition de nouveaux types d’établissement d’enseignement offrant des programmes internationaux, et de la mise en œuvre de la Déclaration de Bologne. Au vu de ces développements, le gouvernement fédéral suisse et les cantons universitaires ont convenu d’instituer conjointement un Organe d’accréditation et d’assurance qualité qui serait chargé des questions non seulement d’accréditation, mais aussi d’assurance qualité et de promotion de la qualité dans les universités.
Les discussions entourant la création d’un organe chargé d’examiner de manière critique la qualité de l’enseignent supérieur ont déclenché en Suisse un vif débat. Toutefois, après des mois de débat acharné entre les universités et les autorités politiques (gouvernement et administration), les différents points de vue ont fini par converger vers un modèle qui jouit aujourd’hui du soutien sans réserve de toutes les parties concernées. Ce modèle présente l’avantage de ne pas se limiter aux seules questions d’accréditation (c’est-à-dire de respect de normes minima), mais de comprendre aussi la mise en œuvre des mécanismes d’assurance qualité nécessaires pour garantir un développement durable de la qualité dans les universités. Les propositions d’accréditation formulées dans le cadre de ce modèle concerneront en outre les filières d’études comme les établissements universitaires.
Accreditation and quality assurance at universities have gained new meaning in Switzerland – as in other European nations – through the concurrent increase in autonomy, new educational institutions offering international courses and the implementation of the Bologna Declaration. With respect to these developments the Swiss government together with the university cantons agreed to jointly establish an Accreditation and Quality Assurance Board which would be responsible not only for accreditation questions, but also for quality assurance and quality promotion at the universities.
The discussions surrounding the creation of an institution, which critically examines quality in the area of higher education, provoked a controversial debate in Switzerland. However, after several months of intensive discussions between universities and political bodies (government and administration) the different points of view eventually led to a model that today enjoys the broad support of all of the parties involved. This model has the following advantages: It focuses not only on accreditation i.e. fulfilling of minimum standards, but also on implementation of quality assurance mechanisms to guarantee sustainable quality development at universities and it provides accreditation for institutions as well as programs.
Alors que l’Assemblée galloise, suivant en cela l’Écosse, rétablit (dans une certaine mesure) l’octroi, sous conditions de ressources, de bourses aux étudiants, il est opportun d’examiner l’ouvrage de Nicholas Barr, intitulé The Welfare State as Piggy Bank. Barr se penche sur la question de l’assurance maladie et des pensions avant d’aborder celle de l’éducation ; dans ce domaine, il plaide pour que l’enseignement scolaire relève de l’État mais que l’enseignement supérieur soit soumis aux lois du marché : les étudiants, précise-t-il, « forment un groupe de consommateurs avisés, pleins de bon sens et remarquablement informés » et, de ce fait, sont « plus à même que les responsables de la planification centrale de faire des choix conformes à leurs propres besoins et à ceux de l’économie »....
On décrit brièvement la situation des universités tchèques au début de la dernière décennie du XXe siècle en insistant sur certaines de leurs originalités. Le personnel académique a été confronté à des problèmes nouveaux au moment où sont intervenus des changements dans la société tchèque. La participation à plusieurs programmes internationaux et la possibilité de se procurer une information pertinente sur l’évolution de l’enseignement supérieur en Europe et dans le monde ont été d’une importance cruciale. L’assistance et les changements intervenus dans la législation interne ont accéléré le processus de transformation de l’enseignement supérieur tchèque.
La partie centrale de la présente contribution est consacrée à une présentation rapide de la réaction de l’Université de Bohème occidentale de Pilsen (UWB) au monde extérieur telle qu’elle ressort de son plan de développement. Prenant l’UWB comme exemple d’université moyenne, elle décrit le processus d’analyse du potentiel et de l’environnement de l’université qui a débouché sur la formulation de son plan de développement. Dans la mise en œuvre de ce plan, on cherche avant tout à modifier l’attitude du personnel (académique ou non académique). On présente les résultats positifs et les obstacles qui demandent encore à être levés.
This article explores the changing roles and personal characteristics of deans of faculties and heads of academic departments in Australian higher education institutions over a twenty-year period from 1977 to 1997. While deans and heads continued to be academics with superior qualifications and impressive research achievements, the gap between the research records of deans/heads and other academics narrowed between 1977 and 1997 but the gap between deans/heads and professors widened. Deans/heads in 1997 were somewhat less likely than in 1977 to have been professors or associate professors. Work patterns of deans/heads and other academics remained remarkably stable between 1977 and 1997, except that for both works hours per week increased. However, interest by both deans/heads and other academics in administration and committee work declined sharply between 1977 and 1997.
Le présent article a pour objet d’évaluer l’interaction entre l’enseignement supérieur et le développement sociétal. A la question posée « l’enseignement supérieur est-il la force motrice de l’évolution de la société ou bien s’ajuste-t-il aux exigences mondiales ? », la réponse est affirmative dans les deux cas. Il n’est cependant pas aisé de mesurer l’impact de l’enseignement supérieur qui varie selon les interventions des différentes parties prenantes : l’université, les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile. Ces interventions peuvent avoir des effets contradictoires. Des formations qui répondent aux vœux des étudiants peuvent générer une maind’œuvre hautement qualifiée dont cependant la société n’a peut-être pas besoin. Les exigences que nourrissent pour la société les pouvoirs publics, le secteur privé ou la société civile peuvent ne pas concorder et ces discordances peuvent devenir particulièrement manifestes quand les établissements d’enseignement supérieur opèrent dans un réseau mondial.
The 1992-95 war in Bosnia-Herzegovina created deep ethnic divisions in alreadyfragmented university structures, where individual faculties possessed considerable academic and financial independence. The faculties, in turn, in the Humboldtian tradition, were composed of semi-autonomous "chairs" and institutes. This level of the organisation had gained added autonomy in the Communist period from the distinctive Yugoslav "self-management" principle, intended to empower operating units. This fragmentation at institutional level is compounded in present-day Bosnia-Herzegovina by the absence of any effective national-level planning and control of higher education.
Post-war reform efforts by international agencies have addressed some of the problems of this fragmented structure. But they have not taken sufficient account of the differences between the academic principles on which the universities of Bosnia-Herzegovina are founded and those of the Anglo-American tradition, from which models of managerial reform are typically taken. Through a better understanding of the universities’ long-established organisational frameworks, it may be possible for aid projects to help achieve enhanced institutional managerial effectiveness and to reverse some of the more damaging effects of multi-level fragmentation.
La guerre qui a eu lieu de 1992 à 1995 en Bosnie-Herzégovine a creusé d’importantes divisions ethniques dans des structures universitaires déjà morcelées où chaque faculté jouissait d’une indépendance académique et financière considérable. A leur tour, les facultés, conformes à la tradition humboldtienne, se composaient de « chaires » et d’instituts semi-autonomes. Ce niveau de l’organisation avait vu son autonomie s’accroître au cours de l’ère communiste, en vertu du principe « d’autodétermination » caractéristique de la Yougoslavie et destiné à renforcer l’autonomie des unités opérationnelles. Cette fragmentation du niveau institutionnel est encore intensifiée dans la Bosnie-Herzégovine actuelle par l’absence, au niveau national, de toute planification ou contrôle efficace de l’enseignement supérieur.
Les efforts de réformes entrepris après la guerre par les organismes internationaux ont abordé quelques-uns des problèmes posés par cette structure fragmentaire. Mais ils n’ont pas suffisamment tenu compte des différences entre les principes théoriques sur lesquels se fondent les universités de Bosnie-Herzégovine et ceux de la tradition anglo-américaine qui inspirent le plus souvent les modèles de réforme de la gestion. En essayant de mieux comprendre les schémas traditionnels de l’organisation universitaire, on pourra sans doute amener les projets d’aide à rendre plus efficace la gestion institutionnelle et à inverser quelques-uns des effets les plus nocifs d’une fragmentation qui agit à plusieurs niveaux.
Governments are significant purchasers of goods and services and these markets represent huge opportunities for international trade. Measuring government procurement for a large number of countries, in a consistent manner, is not a trivial task and careful attention must be paid to ensure that national data is gathered on the basis of harmonised procedures in all countries covered. Quantifying the size of government procurement markets becomes even more complicated when attempts are made at distinguishing procurement between government levels (central versus sub-central), or by types of expenditure (consumption versus investment), or at measuring the share of procurement that is potentially opened up to international trade (contestable). The latter indicator is meant to capture tradable purchases and excludes two categories of government purchases that are assumed to be nontradable, i.e. the compensation of government employees and defence-related expenditure...