L’actuelle génération de travailleurs peut s’attendre à toucher des prestations de retraite inférieures à celles que perçoit l’actuelle génération de retraités. Les régimes privés, volontaires, d’épargne-retraite seront donc appelés à jouer un plus grand rôle en tant que source de revenu pour les personnes âgées. Le présent document évalue l’ampleur du déficit d’épargne-retraite : c’est-à-dire de la différence entre les prestations servies par les régimes obligatoires de retraite et l’objectif visé en matière de pension. Il calcule ensuite les sommes que les salariés devraient épargner pour atteindre cet objectif. Le document présente ensuite des données sur la couverture des régimes de retraite volontaires privés dans un certain nombre de pays de l’OCDE. Il montre aussi que cette couverture varie fortement en fonction de l’âge et des gains et qu’elle est particulièrement réduite dans le cas des titulaires de bas salaires et des jeunes travailleurs. La conséquence pourrait être une résurgence de la pauvreté des personnes âgées, lorsque ces générations atteindront l’âge de la retraite. Les données sur les cotisations aux régimes de pensions privés montrent qu’elles se situent, en moyenne, à un niveau qui devrait permettre de combler le déficit d’épargne retraite. L’extension de la couverture plutôt que l’augmentation des taux de cotisation, devrait donc être considérée comme la priorité d’action. Cinq lignes d’action pour étendre cette couverture sont évaluées : (i) l’adhésion obligatoire à des régimes de pension privés ; (ii) la contrainte douce, c’est-à-dire l’inscription automatique à des régimes de pensions privés, avec possibilité de refuser; (iii) un accès facilité aux dispositifs d’épargne-retraite ; (iv) l’application d’un régime fiscal préférentiel aux revenus épargnés en vue de la retraite et (v) le développement de l’éducation financière.