Maladie, invalidité et travail : surmonter les obstacles (Vol. 2)
Australie, Espagne, Luxembourg et Royaume-Uni
Trop de travailleurs quittent pour toujours le marché du travail pour raison de santé. Et trop de personnes affectées d’un handicap se voient refuser la possibilité de travailler. C’est une tragédie à la fois sociale et économique qui frappe pratiquement l’ensemble des pays de l’OCDE. Ce rapport analyse les facteurs qui pourraient expliquer ce paradoxe. Les auteurs s’intéressent plus particulièrement aux cas de l’Australie, de l’Espagne, du Luxembourg et du Royaume-Uni et mettent en lumière le rôle des institutions et des politiques. Cet ouvrage recommande un éventail de réformes susceptibles de répondre aux défis auxquels ces quatre pays font face.
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Incitations financières et mécanismes désincitatifs pour les personnes présentant une incapacité
L’un des grands objectifs des réformes en cours des prestations d’invalidité, dans les quatre pays, est de renforcer les incitations en direction des personnes présentant une incapacité pour les amener à prendre un travail ou à rester en activité. Les prestations d’invalidité et autres prestations publiques sont une source très importante de revenu pour les personnes présentant une incapacité, surtout dans les catégories à faible revenu. Néanmoins, ces prestations, conjuguées à la fiscalité sur les revenus, peuvent créer des mécanismes désincitatif vis-à-vis de l’activité. Par exemple, dans un certain nombre de cas (Australie, Royaume-Uni et revenus supérieurs à la moyenne en Espagne) les prestations d’invalidité apparaissent plus intéressantes financièrement que les allocations chômage, ce qui explique en partie les passages fréquents du chômage à l’invalidité. Les prestations d’invalidité servent aussi de voie d’accès à une cessation anticipée d’activité, particulièrement au Luxembourg et en Espagne. Enfin, le retour à l’emploi peut impliquer un haut niveau d’imposition effective : ce type de « trappe à inactivité » existe au Royaume-Uni. Dans les trois autres pays, ce qu’on observe plutôt c’est un phénomène de « trappes à bas salaires », une augmentation du nombre d’heures travaillées n’entraînant pas toujours une hausse significative du revenu pour les travailleurs en invalidité partielle.
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