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Documents de travail de l'OCDE sur la santé

Cette série d’étude s’adresse à un large public. Il s’agit généralement d’un travail collectif, mais les noms des principaux auteurs sont cités. Ces documents existent en général uniquement dans leur version originale – anglais ou français – avec un résumé dans l’autre langue.

English, French

Nurse Workforce Challenges in the United States

Implications for Policy

Les États-Unis comptent le plus grand nombre d’infirmiers(ères) diplômés au monde – près de 3 millions – mais ils n’en forment pas suffisamment pour répondre à une demande en augmentation. Il devrait manquer près d’un million d’infirmiers(ières) diplômés, aux États-Unis, d’ici 2020. Et le déficit de médecins qui commence d’apparaître ne fera qu’exacerber le problème car les deux pratiques professionnelles sont nécessairement interdépendantes. L’immigration d’infirmiers(ères) n’a cessé d’augmenter depuis 1990 et les États-Unis sont désormais le premier pays d’accueil d’infirmiers(ères) étrangers au monde. Cette vague d’immigration devrait se poursuivre mais la pénurie est trop importante pour pouvoir être résorbée par des recrutements à l’étranger sans que cela ponctionne gravement les ressources en personnel infirmier au niveau mondial. Par ailleurs, les personnes désireuses de suivre une formation d’infirmier(ère) dans le pays sont nombreuses mais des dizaines de milliers de postulants qualifiés sont refusés chaque année en raison du manque de personnel enseignant et de l’insuffisance des capacités d’accueil dans les écoles d’infirmiers(ères). On pourrait largement pallier ces insuffisances en intensifiant les investissements consacrés aux écoles d’infirmiers(ières) de façon à accroître de 25 % par an le nombre des diplômés, ce qui paraît réaliste au regard du nombre actuel de candidats. Le manque de personnel enseignant et l’insuffisance des capacités de formation appellent l’intervention des pouvoirs publics. Précisément, des subventions publiques doivent aider à accroître le nombre d’infirmiers(ières) diplômés, ce qui élargira l’effectif au sein duquel on pourra recruter du personnel enseignant, des infirmiers(ères) cliniciens de haut niveau et des gestionnaires. Inciter les infirmiers(ères) à rester dans la profession est fondamental et cela nécessitera une amélioration significative des politiques de gestion des ressources humaines, la garantie d’un environnement de travail satisfaisant et des innovations technologiques pour alléger la charge physique que représente l’activité de soins. Compte tenu de l’importance des personnels infirmiers formés à l’étranger pour les États-Unis et des avantages qui résulteraient d’une amélioration générale de la santé publique, le pays devrait faire de l’investissement dans la formation d’infirmiers(ères) un des objectifs de l’action publique.

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