Ce document propose une analyse exhaustive des informations collectées dans le cadre de l’Évaluation des compétences des adultes (PIAAC) concernant les adultes peu compétents en littératie et en numératie. Il commence par décrire les caractéristiques démographiques et socio-économiques de ces groupes. Bien qu’ils soient plus susceptibles que le reste de la population de présenter certaines caractéristiques, telles qu’un niveau moins élevé de formation, un taux plus faible d’emploi ou un milieu d’origine plus défavorisé, les adultes peu compétents en littératie peuvent venir de tous les groupes socio-démographiques et de tous les milieux. Ce document étudie ensuite la fréquence à laquelle les adultes peu compétents s’adonnent à certaines pratiques en rapport avec la lecture, l'écriture et la numératie, ainsi que la relation entre ces pratiques et un ensemble de retombées économiques et sociales. Pour la plupart de ces retombées, la mesure dans laquelle les individus s’adonnent à certaines pratiques en rapport avec la littératie semble être une variable prédictive aussi forte que leur niveau de compétences, d’où l'importance d'encourager une plus grande utilisation de ces compétences, tant dans le cadre professionnel que privé. Ce document propose également une analyse des données uniques de l’Évaluation des compétences des adultes concernant la performance dans les tâches simples de compréhension de l’écrit (aussi appelées « composantes de la lecture »). Il en ressort que les adultes peu compétents sont capables de reconnaître facilement des mots d’usage courant sur un support imprimé, mais ont souvent des difficultés à comprendre la logique d’une phrase et à lire des passages plus longs pour en extraire le sens. Les adultes peu compétents sont en outre nettement moins susceptibles que leurs pairs plus compétents de participer à des activités formelles ou non formelles d'éducation ou de formation pour adultes, constat qui s’explique principalement par leurs caractéristiques socio-démographiques ou professionnelles. Cependant, cette plus faible participation des adultes peu compétents ne semble pas résulter de leur manque de motivation, mais plutôt de la présence de divers obstacles à cet égard, tels que le manque de temps et le coût de la formation.