En dépit de leur importance dans l’estimation des richesses d’un pays, les ressources naturelles commencent à peine à être prises en compte de façon systématique et sont bien souvent évaluées indépendamment des autres actifs. Dans ce rapport, nous verrons qu’il existe une approche cohérente pouvant s’appliquer aussi bien à l’évaluation des richesses du sous-sol qu’à celles du capital produit. Nous combinerons comptabilités physique et monétaire et définirons un indice des prix et du volume de l’énergie et des ressources naturelles avec une application à l’Australie. Enfin, nous examinerons le lien entre notre mesure des richesses du sous-sol et les indicateurs de développement durable. Nous démontrerons qu’il est possible d’aligner, d’un côté, les travaux sur la théorie du capital, la mesure des indices et la comptabilité de la croissance et, de l’autre, la valorisation et la mesure des ressources naturelles. Concrètement, cet alignement devrait permettre de mesurer plus précisément l’étendue des richesses au niveau national, et donc offrir une meilleure analyse servant de base aux politiques mises en place.