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  • Le présent rapport examine les progrès de l’Irlande depuis le précédent Examen des performances environnementales que lui a consacré l’OCDE en 2000, et évalue dans quelle mesure le pays a atteint ses objectifs nationaux et respecté ses engagements internationaux. Il examine également les progrès réalisés par l’Irlande dans le contexte de la Stratégie de l’environnement de l’OCDE pour les dix premières années du XXIe siècle**. Quelque 38 recommandations qui devraient contribuer au renforcement des performances environnementales de l’Irlande sont formulées.

  • Après avoir largement réduit ses émissions de SO2 (–61 %) et de COV non méthaniques (–17 %) par rapport à 2000, l’Irlande est bien partie pour atteindre les objectifs correspondants fixés pour 2010 au niveau de l’UE. Elle a atteint en 2001 l’objectif relatif aux émissions d’ammoniac de la directive fixant des plafonds d’émission nationaux

  • En Irlande, la qualité biologique des cours d’eau, des lacs et des eaux côtières et marines est généralement bonne. Celle des cours d’eau et des lacs s’est légèrement améliorée ces dernières années. Depuis le précédent examen publié par l’OCDE en 2000, l’Irlande a réalisé d’importants investissements dans les infrastructures de l’eau et de l’assainissement, si bien que le taux de conformité aux dispositions de la directive de l’UE sur les eaux urbaines résiduaires est passé de 25 % à 92 %. Ainsi que le prévoit cette directive, la plupart des zones sensibles à l’eutrophisation sont aujourd’hui desservies par des stations d’épuration assurant l’élimination des éléments nutritifs.

  • Au travers des déclarations d’orientation nationales sur les déchets de 1998 et 2002 et des modifications apportées en 2001 à la loi sur la gestion des déchets, l’Irlande a défini des objectifs ambitieux et adopté des mesures destinées à assurer une meilleure gestion des déchets. Plusieurs objectifs ont été atteints de façon anticipée, notamment ceux concernant la valorisation du papier, du carton, du bois et des déchets d’emballage, dont la réalisation était prévue en 2010-11, et ceux relatifs à la valorisation des déchets de construction et de démolition et des déchets municipaux, dont l’échéance avait été fixée à 2013.

  • L’Irlande a adopté son Plan national pour la biodiversité et bien progressé dans la mise en oeuvre de bon nombre des 91 actions qu’il prévoit. Elle a mené à bien le processus de désignation des zones spéciales de conservation (ZSC) terrestres en application de la directive « Habitats », et d’ici à la fin de 2009, elle devrait faire de même pour les zones de protection spéciale (ZPS) prévues par la directive « Oiseaux ». Le réseau Natura 2000 couvrirait alors 14 % du territoire national.

  • De 2000 au deuxième semestre 2008, l’Irlande a connu une croissance économique soutenue. Au cours de cette période, elle a progressé sur la voie du découplage entre les tendances économiques et les pressions environnementales, notamment s’agissant des polluants atmosphériques transfrontières ; les émissions de CO2 ont augmenté, mais à un rythme moindre que le PIB (découplage relatif). L’intensité énergétique a été considérablement réduite et est aujourd’hui la plus faible de la zone OCDE.

  • L’Irlande a réalisé des avancées en établissant des cartes de la pollution et en réduisant ses effets néfastes sur la santé, en particulier s’agissant de la pollution atmosphérique urbaine. La disponibilité d’informations sur l’environnement a été améliorée grâce aux rapports de grande qualité qui sont produits régulièrement sur l’état de l’environnement et aux centres d’information qui ont été mis en service. La nomination d’un Commissaire indépendant chargé de l’information environnementale en application du règlement de 2007 sur l’accès aux informations sur l’environnement, de même que l’élargissement des procédures de recours, ont renforcé l’accès à l’information et à la justice.

  • L’Irlande s’est fixé un objectif de réduction annuelle des émissions nationales de gaz à effet de serre de 3 % et a institué un « budget carbone » annuel pour suivre les progrès accomplis. Le gouvernement s’est engagé à instaurer une taxe carbone s’appliquant aux secteurs non couverts par le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE). En améliorant les services de transports publics, la nouvelle politique des transports publiée en février 2009 devrait contribuer à la maîtrise des émissions de CO2. L’Irlande s’est dotée d’un Comité interministériel sur le changement climatique et la sécurité énergétique qui est présidé par le Taoiseach (Premier ministre).