Table of Contents

  • Ce chapitre présente les principaux résultats et les conclusions politiques de l’examen des mesures destinées à permettre une meilleure articulation du travail et de la vie de famille en Autriche, en Irlande et au Japon. Il énumère d’abord un certain nombre de réformes que chacun des trois pays pourrait envisager pour aider un plus grand nombre de parents à trouver l’équilibre qui leur convient entre travail et obligations familiales. Il fait ensuite un bilan de la situation concernant le marché du travail, montrant que les similitudes entre les pays du point de vue du taux global d’emploi des femmes en 2002 masquent de nettes différences dans les tendances sous-jacentes et masquent également la variabilité des situations en fonction de l’âge du plus jeune enfant. Dans ce chapitre, on montre comment les pratiques dans le milieu du travail, les politiques visant la garde des enfants et le système de prélèvements obligatoires/de prestations influent sur le comportement des parents qui essaient de trouver l’équilibre optimal entre travail et obligations familiales. Bien que l’axe de l’étude soit la situation au regard de l’emploi, on s’intéresse aussi à la problématique de la formation des familles et à son impact sur l’offre future de main-d’œuvre. Dans les trois pays, l’objectif des pouvoirs publics est de « donner le choix aux parents ». Mais, dans la pratique, les politiques mises en œuvre et les résultats qui en découlent diffèrent notablement d’un pays à l’autre...

  • Ce chapitre est consacré à un examen des structures de l’emploi parental en Autriche, en Irlande et au Japon. Alors que la présence d’enfants au foyer n’a guère d’incidence sur le comportement des pères sur le marché du travail, elle a une influence notable sur la structure d’emploi des mères. Il convient de noter toutefois que les situations varient selon les pays. La croissance économique a entraîné une augmentation continue de l’emploi des femmes en Autriche où trois mères sur quatre, lorsque leur plus jeune enfant est scolarisé, sont en activité. En Irlande, le boom économique de la dernière partie des années 90 – on a parfois parlé à propos de l’Irlande du « tigre celte » – a facilité un changement rapide dans le comportement des femmes sur le marché du travail : le taux d’emploi des femmes qui approchent de la trentaine y est aujourd’hui plus élevé que dans les deux autres pays, et il est le double de celui des femmes irlandaises, au même âge, 20 ans plus tôt. Le ralentissement économique au Japon contribue à expliquer le développement d’une main-d’œuvre flexible relativement bon marché (qui prend souvent la forme de l’emploi à temps partiel pour les femmes) au détriment de l’emploi régulier. Dans ce chapitre, outre un examen général des tendances en matière d’emploi et de la façon dont les situations au regard de l’emploi varient selon l’âge et le nombre des enfants, on examine la question de l’équité entre hommes et femmes, on passe en revue les différents systèmes publics d’aide aux familles ayant des enfants et, enfin, on aborde la question du taux de pauvreté...

  • Dans ce chapitre, on examine comment les pratiques dans le milieu du travail influent sur le comportement des parents qui essaient de trouver le meilleur équilibre entre travail et obligations de soins. On y présente de façon succincte les relations professionnelles et les conditions d'emploi qui prévalent dans les trois pays, lesquelles, dans les trois pays mais surtout au Japon, se caractérisent par une culture de journées de travail fort longues. Concrètement, cela signifie que les pères, au Japon, passent très peu de temps avec leurs enfants, de sorte que, pour beaucoup de mères, il est difficile d'imaginer qu'élever un enfant et mener une carrière ne s'excluent pas mutuellement. Ce chapitre traite aussi du caractère dual du marché du travail au Japon et explique pourquoi tant de femmes, mères d'enfants déjà un peu âgés, sont dans l'emploi non régulier faiblement rémunéré. En fin de chapitre, on constate la persistance d'une vision traditionnelle du rôle de l'un et l'autre sexes dans le milieu de travail et l'on cherche à comprendre pourquoi les mesures, sur les lieux de travail, qui faciliteraient un meilleur équilibre entre le travail et la vie de famille ne sont pas plus développées. Dans cette perspective, on examine deux initiatives récentes, intéressantes, qui ont été prises en Autriche et au Japon, qui tentent de lier les mesures favorables aux familles dans le milieu de travail aux besoins des entreprises, tout en encourageant les employeurs à avoir une démarche à long terme. Ces initiatives mériteraient d'être plus largement appliquées en Autriche et au Japon et, en Irlande, les pouvoirs publics pourraient envisager d'adopter ce type d'approche...

  • Les taux de natalité ont constamment diminué au cours des dernières décennies tandis que, dans le même temps, le taux d’emploi des femmes augmentait régulièrement. Y a-t-il un lien entre ces deux tendances ? Dans quelle mesure peut-on dire que mener une carrière et avoir une famille s’excluent mutuellement, ou le fait qu’il y ait deux apporteurs de revenu dans un couple entraîne-t-il un report de la décision d’avoir des enfants ou amène-t-il le couple à avoir moins d’enfants qu’il ne l’aurait souhaité normalement ? A supposer que les pouvoirs publics puissent faire quelque chose, que peuvent-ils faire ?Le chapitre 4 passe en revue ces diverses questions. On commence par décrire les évolutions observées ces dernières années sur le plan social et démographique en examinant les facteurs qui les sous-tendent. Puis on s’interroge sur les changements dans la relation entre fécondité et emploi des femmes. Cela conduit à une analyse des politiques et des tendances socioéconomiques (et des théories qui s’y rapportent) qui influent sur les comportements en matière de fécondité. Enfin, on examine quel rôle les politiques en faveur des familles pourraient jouer pour, si ce n’est inverser, du moins atténuer la tendance à la baisse du taux de natalité. On y observe, en conclusion, que les politiques qui cherchent à réduire le coût indirect de la maternité pour les femmes en leur ouvrant l’accès à des formules de garde d’enfants de qualité et d’un coût acceptable et en leur offrant des perspectives d’emploi à temps partiel dans l’emploi régulier, et qui contribuent à rendre, de façon générale, le marché du travail plus intégrateur, semblent être l’axe de réforme le plus prometteur pour améliorer le taux de natalité...

  • Les systèmes de garde d’enfants sont très différents en Autriche, en Irlande et au Japon mais, dans les trois pays, la proportion d’enfants de trois à six ans qui sont concernés par un mode de garde non parental est élevée alors qu’elle est relativement faible pour les enfants de moins de trois ans. Lorsque les enfants sont très jeunes, les parents qui travaillent ont souvent recours à des solutions informelles (ou à des solutions formelles mais faiblement contrôlées). Ce chapitre apporte des informations détaillées sur les systèmes de garde d’enfants dans les trois pays, sur le recours à des modes de garde non parentaux, formels et informels, et sur les initiatives qui ont été prises récemment dans ce domaine. Dans ce chapitre, on examine aussi le système de congé parental qui existe dans chacun des pays, en s’intéressant, en particulier, à la prestation pour garde d’enfants qui a été récemment introduite en Autriche. La réflexion s’articule autour de quatre dimensions essentielles dont on peut considérer que ce sont les grands objectifs visés par les mesures pour la garde des enfants : augmenter les capacités d’accueil des enfants ; améliorer l’équité entre les parents ; élargir les possibilités de choix pour l’utilisateur ; et améliorer la qualité des services. En réalisant ces objectifs en partie liés entre eux, on contribuerait à améliorer le bien-être des enfants et à promouvoir leur développement, à améliorer la situation sur le plan de l’équité entre hommes et femmes, et à développer l’emploi des femmes, qui sont la finalité ultime des mesures pour la garde des enfants...

  • L’objectif des politiques gouvernementales en Autriche, en Irlande et au Japon, est de donner le choix aux parents, mais, dans la pratique, les mesures mises en œuvre et les résultats qui en découlent diffèrent notablement. Les systèmes de prélèvements obligatoires et de prestations sociales déterminent s’il est financièrement intéressant pour les parents de travailler, de travailler davantage, de travailler moins ou de ne pas travailler du tout de manière à pouvoir s’occuper à plein-temps de leurs enfants. Les systèmes de prélèvements obligatoires/de prestations sociales qui existent dans les trois pays étudiés étant très différents, les situations apparaissent notablement différentes également en ce qui concerne le choix des parents entre activité et garde des enfants. La pression fiscale étant modérée dans les trois pays considérés, le travail y est vraiment rémunérateur pour la plupart des individus. Les complexités du système japonais de prestations encouragent le second apporteur de revenu à maintenir ses revenus à un niveau relativement bas. Le système autrichien est le plus généreux vis-à-vis des familles dans lesquelles l’un des parents choisit de s’occuper à plein-temps d’un très jeune enfant. En Irlande, les politiques publiques sont très clairement soucieuses d’équité entre les mères quelle que soit leur situation au regard de l’emploi. Ce chapitre examine aussi les mesures de soutien à l’emploi destinées à favoriser la réintégration des parents dans la vie active...