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  • La politique d’intégration figure actuellement en bonne place parmi les priorités de nombreux pays de l’OCDE, et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, les immigrés comptent parmi les groupes les plus durement touchés par la situation difficile du marché du travail observée dans de nombreux pays à la suite de la récession de 2008-09. Ceci concerne notamment les immigrés arrivés dans les pays de l’OCDE au cours de la décennie écoulée.

  • Cet ouvrage a été rédigé par Thomas Liebig et Karolin Krause du Secrétariat de l’OCDE, avec l’aide éditoriale de Sylviane Yvron et Marlène Mohier. Les études par pays n’auraient pu se faire sans le support des autorités nationales concernées, en particulier des représentants des pays auprès du Groupe de travail sur les migrations [soit, au moment de la rédaction des études : Sigrid Röhrich et Heinz-Peter Kutrowatz (Autriche), Eva Haagensen (Norvège), ainsi que Claire de Coulon et Kurt Rohner (Suisse)].

  • Les problèmes que pose l’intégration sur le marché du travail des immigrés sont vastes et nombreux et c’est aussi ce que devraient être les réponses apportées par les pouvoirs publics. Les deux publications précédentes de la série « Les migrants et l’emploi » (OCDE, 2007 et 2008) ont mis en évidence un large éventail de défis qui doivent être relevés pour atteindre l’objectif de l’intégration des immigrés et de leurs enfants dans les marchés du travail des pays de l’OCDE. Les recommandations d’action qui en découlent sont résumées dans l’encadré 0.1, assorties d’exemples de bonnes pratiques tirés des pays examinés précédemment.

  • En 2010, avec 17 % de la population en âge de travailler née à l’étranger, l’Autriche compte l’une des plus fortes proportions d’immigrés d’âge actif au sein de l’OCDE. Comme dans d’autres pays européens de l’OCDE, le panorama des migrations en Autriche a été marqué, avant le premier choc pétrolier, par le recrutement de travailleurs immigrés ayant un faible niveau d’instruction, et par des migrations ultérieures au titre du regroupement familial. La chute du Rideau de fer, à la fin des années 80, et les conflits en ex-Yougoslavie qui ont provoqué des mouvements migratoires à grande échelle à destination de l’Autriche, ont joué un rôle encore plus important. Plus des trois quarts de tous les immigrés en âge de travailler résidant actuellement en Autriche sont arrivés depuis le premier de ces événements, la plupart d’entre eux étant entrés sur le territoire autrichien entre 1988 et 1995.

  • Compte tenu des écarts traditionnellement importants qui existent entre les résultats des Norvégiens d’origine et ceux des immigrés sur le marché du travail, l’intégration professionnelle de ces derniers est une question cruciale pour les pouvoirs publics en Norvège. Les différences sont imputables en grande partie à la prédominance de migrants familiaux et humanitaires par le passé, dont les résultats ne sont pas aussi bons que ceux des migrants de travail dans la plupart des pays.

  • La Suisse est, parmi les pays de l’OCDE, l’un de ceux où il y a la plus forte proportion d’immigrés – 27 % des personnes en âge de travailler sont nées à l’étranger – et la question de l’immigration occupe une place importante, tant dans l’agenda politique que dans le débat public. Compte tenu des nombreux débats que la question suscite dans le pays, on pourrait être tenté de penser que les immigrés sont moins bien intégrés en Suisse que dans d’autres pays.

  • Jusque vers le milieu des années 80, la part des immigrés en Autriche était relativement faible par rapport au niveau international. Avec la chute du Rideau de fer et les possibilités désormais offertes de passer d’Est en Ouest, les migrations vers l’Autriche ont augmenté rapidement. Ce chapitre offre un aperçu des principaux résultats enregistrés sur le marché du travail par les immigrés en Autriche. Il analyse le cadre d’intégration et brosse un tableau détaillé de la situation des immigrés et de leurs enfants sur le marché du travail. Le chapitre analyse aussi les principaux instruments de la politique d’intégration, les compétences et les qualifications des immigrants et la façon dont elles sont utilisées sur le marché du travail et examine le passage des enfants d’immigrés de l’école à la vie active puis passe en revue les éléments dont on dispose pour déterminer s’il existe ou non des discriminations à l’encontre des immigrés.

  • L’intégration des immigrés sur le marché du travail fait depuis longtemps partie des priorités de la Norvège. Elle est en effet considérée comme essentielle pour assurer la cohésion sociale, et la question a gagné en importance dans le contexte de la récente augmentation de l’immigration. Ce chapitre donne une vue d’ensemble des principaux résultats des immigrés sur le marché du travail en Norvège, comparés à ceux observés dans d'autres pays, et de leur évolution dans le temps. Il définit le cadre de l’intégration et propose un tableau détaillé des migrants sur le marché du travail. Il présente une analyse de certaines des principales caractéristiques du marché du travail norvégien et de leurs liens avec l’intégration, et analyse les principaux instruments de la politique d’intégration. Le chapitre s’intéresse également à l’intégration des enfants d’immigrés sur le marché du travail, aux programmes d’intégration, à l’intégration dans le secteur public, et fournit des informations relatives à la discrimination.

  • La Suisse compte – avec l’Australie et le Luxembourg – l’une des plus fortes proportions d’immigrés, en termes relatifs, au sein de l’OCDE. Ce chapitre présente, sous forme de comparaison internationale, un tableau général des résultats enregistrés sur le marché du travail par les immigrés en Suisse, et s’intéresse également à l’évolution de ces chiffres dans le temps. Il expose le cadre de l’intégration, c’est-à-dire l’évolution et analyse les principales problématiques de l’intégration des immigrés et de leurs enfants sur le marché du travail, y compris la façon dont leurs compétences sont utilisées, la naturalisation, la discrimination, l’intégration des récents arrivés et la transition de l’école à l’emploi des enfants d’immigrés.