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  • Comprendre et aborder le rôle de l’argent et son influence dans la vie politique ne peut plus être un sujet tabou. Lorsque la formulation des politiques publiques est accaparée par des intérêts privés, les « règles du jeu » qui régissent les marchés peuvent, comme les opportunités, être faussées en faveur de quelques-uns au détriment des intérêts du plus grand nombre. Cela a notamment pour conséquences l’érosion de la gouvernance démocratique, de la cohésion sociale et de l’égalité des chances pour tous, ainsi que l’effritement de la confiance dans la démocratie même. La reprise qui s’est laborieusement amorcée après la crise financière et le creusement des inégalités de revenus entre riches et pauvres accentuent le risque d’une « capture » de l’action publique, tout en mettant à l’épreuve la faculté des pouvoirs publics d’élaborer et d’édicter des politiques et des programmes bénéficiant à tous.

  • Le présent rapport traite de trois grandes questions : Quels sont les risques associés au financement des partis politiques et des campagnes électorales ? Pourquoi les modèles de réglementation sont-ils encore insuffisants et ne sont-ils pas pleinement mis en oeuvre pour combattre ces risques ? Quels sont les liens entre l’argent dans la vie politique et les cadres généraux d’intégrité dans le secteur public ? L’analyse qui en découle a permis l’élaboration du Cadre de financement de la démocratie ayant pour objet de structurer le débat à l’échelon international, de proposer des solutions aux responsables publics et de dresser une cartographie des risques. Le présent rapport contient en outre des études de cas détaillées par pays respectivement consacrées au Canada, au Chili, à la Corée, à l’Estonie, à la France, au Mexique, au Royaume-Uni, ainsi qu’au Brésil et à l’Inde. Y sont analysés en profondeur leurs mécanismes de financement de la vie politique et les difficultés qui se posent selon les différents cadres institutionnels. Les conclusions de ces neuf études de cas confirment en outre l’utilité du Cadre de financement de la démocratie et recensent les bonnes pratiques qui peuvent s’appliquer à d’autres pays.