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  • La réponse au COVID-19 a constitué un défi sans précédent pour les pays de l’OCDE – tant en raison de l’ampleur de la crise que de la gravité de ses conséquences sur la santé, l'économie, la continuité pédagogique et plus généralement sur le bien-être des citoyens. Comme nous l’avons vu, la crise a aussi mis en lumière des problèmes structurels et sociaux, parmi lesquels l’érosion de la confiance de la population à l’égard des pouvoirs publics et de l’avis des experts. Face à cette situation, les pays de l’OCDE ont déployé dans un délai relativement court d'importants moyens humains, financiers et techniques pour gérer et atténuer les conséquences de la crise.

  • Si la réponse des pouvoirs publics luxembourgeois à la crise du COVID-19 a été particulièrement agile, préserver la résilience future du pays passera par le maintien d’une confiance élevée dans les pouvoirs publics, la baisse des inégalités, et la mise en place d’une croissance durable et inclusive. Ce rapport vise à évaluer et tirer des enseignements de la réponse du Luxembourg au COVID-19 sur la base d’un cadre analytique développé par l’OCDE, selon trois dimensions principales qui correspondent aux différentes phases du cycle de gestion des risques.

  • La pandémie de COVID-19 n'a certes pas touché tous les pays avec la même intensité, mais la réponse à la crise a constitué un défi sans précédent pour la plupart d’entre eux. Dans ce contexte, le Luxembourg a déployé, dans un laps de temps court, d'importants moyens humains, financiers et techniques pour gérer et atténuer les conséquences de la crise. Ce rapport, qui s’inscrit dans le cadre des travaux de l’OCDE sur l’‘évaluation des réponses à la crise du COVID-19’, vise à comprendre quelles mesures ont fonctionné ou pas, pour quoi et pour qui, afin de tirer les enseignements de cette période et ainsi renforcer la résilience future du pays.

  • Les évaluations des politiques publiques permettent de tirer les enseignements de la crise afin de renforcer la résilience future des pays. Ce chapitre présente le cadre analytique et méthodologique de l’évaluation qui fait l’objet de ce rapport. Il présente également les atouts et faiblesses structurels du Luxembourg qui sont susceptibles d’avoir impacté les marges de manœuvre des pouvoirs publics face à la crise. Il conclue par un bref aperçu des principales mesures adoptées par le Luxembourg au début de la crise.

  • La pandémie de COVID-19 a pris de court de nombreux pays non seulement par son ampleur, mais aussi par la rapidité de propagation du virus et les retombées complexes des mesures mises en place pour limiter les contaminations. Le Luxembourg a bénéficié de son système de gestion de risques mature, de son réseau diplomatique et de l’existence de plans d’urgence développés pour de précédents épisodes épidémiques qui lui ont permis de s’adapter rapidement à la crise. Le pays a également dû faire face à des défis en particulier afin d’assurer la continuité des services essentiels et l’accès au matériel médical et de protection nécessaires pour son personnel soignant et ses citoyens. Ce chapitre examine les capacités d’anticipation des risques du Luxembourg, les procédures d’urgence initiales pour lutter contre la pandémie de COVID-19 avant la déclaration de l’état d’urgence le 18 mars 2020. Le chapitre s’intéresse également à la préparation des opérateurs d’infrastructures critiques et des prestataires de services essentiels luxembourgeois en cas de pandémie.

  • La gestion de crises modernes et complexes, comme celles de la pandémie du COVID-19, implique des gouvernements qu’ils mobilisent de multiples acteurs au-delà desservices traditionnels d’urgence, et qu’ils créent un climat de confiance dans l’action publique, indispensable à son efficacité. Ce chapitre évalue la mesure dans laquelle les mécanismes mis en place au Luxembourg ont permis au gouvernement d’adopter une approche coordonnée et agile de réponse à la pandémie à travers l’administration. Il examine ensuite l’efficacité de la communication de crise des pouvoirs publics vis-à-vis des citoyens, que ce soit en matière de pertinence ou de cohérence des messages transmis. Enfin, le chapitre s’intéresse aux mesures adoptées par le gouvernement du Luxembourg pour déployer une intervention coordonnée à l’échelle de la société dans son ensemble.

  • La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions majeures sur la santé de la population luxembourgeoise. La mobilisation des ressources et des acteurs autour de la cellule de crise interministérielle a été remarquable, permettant de développer rapidement des dispositifs inédits et d’élargir l’offre de services de santé pour absorber la crise sanitaire. Mais la pandémie a également révélé les faiblesses structurelles du système de santé qui se sont traduites par un niveau insuffisant de préparation. Ce chapitre évalue la résilience du système de santé luxembourgeois en considérant les effets sanitaires directs et indirects de la crise sanitaire. Les forces et les faiblesses de la gestion de la crise au Luxembourg sont également analysées au regard du niveau de préparation à la pandémie, des dispositifs mis en œuvre pour absorber le choc et endiguer la pandémie, et des politiques visant à redresser certaines fonctions du système de santé.

  • Ce chapitre examine comment le gouvernement du Luxembourg a géré la crise du COVID-19 dans le domaine de l’éducation, avec une attention particulière sur l’éducation formelle (générale). Trois domaines d’analyse structurent cet examen : la continuité pédagogique durant les différentes étapes de la crise sanitaire ; les effets de la crise sur les résultats scolaires et le bien être des acteurs ; enfin, les processus d’engagement, de coordination et de communication avec les parties prenantes. L’analyse montre que, dans l’ensemble, le Luxembourg a géré la crise avec succès dans le secteur de l’éducation : les écoles sont restées le plus souvent ouvertes, la continuité pédagogique a été assurée en période de fermeture, et les résultats d’apprentissage sont demeurés relativement stables. L’OCDE propose des recommandations afin de soutenir les actions futures du Luxembourg, aussi bien dans le contexte de la pandémie que pour d’autres crises similaires, en tenant compte des besoins plus larges du système éducatif luxembourgeois.

  • Ce chapitre détaille les politiques économiques et budgétaires adoptées pendant la crise, et en particulier celles relatives aux aides aux entreprises. Les mesures adoptées au Luxembourg sont comparées à celles d’autres pays de l’OCDE. Aussi, le chapitre présente une analyse détaillée du recours aux différentes mesures par taille, par secteur et selon la situation financière pré-crise des entreprises bénéficiaires. Le chapitre inclut également les résultats d’une analyse d’impact des aides perçues par les entreprises du pays sur leur performance. Enfin, il formule des recommandations pour améliorer le ciblage, la mise en œuvre et l’impact des politiques économiques et budgétaires d’urgence.

  • La politique de l’emploi et la politique sociale du Luxembourg ont largement permis de faire face à la pandémie de COVID-19. Les congés maladie payés, les congés extraordinaires pour raisons familiales, les dispositifs de maintien dans l’emploi, ainsi que les allocations de chômage, ont été déclenchés pour répondre aux besoins des salariés malades, contraints de réduire leurs heures de travail ou subissant une perte de revenus. Les dispositifs existants ont été étendus et renforcés, tandis que de nouvelles mesures ont été adoptées pour répondre aux besoins émergents. Le resserrement du marché du travail à la sortie de la crise a favorisé une forte reprise, et bon nombre des personnes fortement touchées ont retrouvé leurs moyens de subsistance. Néanmoins, ces politiques peuvent être affinées afin de garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin, sans exception, si une telle crise se reproduit. Ce chapitre étudie les principales conséquences sur le marché du travail et les impacts sociaux de la crise du COVID-19 au Luxembourg. Il présente un premier bilan des mesures prises par les autorités luxembourgeoises pour soutenir les emplois et les moyens de subsistance des personnes touchées.