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  • Les économies de l’OCDE ont subi récemment plusieurs chocs : turbulences financières, coup de froid sur les marchés de l’immobilier et hausse des prix de l’énergie et des autres matières premières. Heureusement, ces chocs se sont produits à un moment où la croissance était soutenue par un fort taux d’emploi, dopant le revenu et la consommation ; par des bénéfices élevés et des bilans solides, permettant le maintien de l’investissement et une certaine résilience face aux pertes financières et au resserrement du crédit ; et par des échanges mondiaux encore dynamiques, alimentés par la croissance robuste des économies émergentes. Ainsi, bien que la croissance à court terme ait été revue à la baisse presque partout dans la zone OCDE, le scénario de référence retenu dans ce numéro des Perspectives économiques n’est en fait pas si défavorable, compte tenu des chocs récents.

  • 2007 devrait être la quatrième année de croissance supérieure à la tendance dans la zone OCDE (tableau 1.1), mais l’activité est en train de ralentir. Cela tient tout d’abord au coup de froid sur les marchés du logement, qui contribuera à freiner la croissance future et entraîne des risques á la baisse. Une autre source de risques à la baisse provient des turbulences financières qui ont débuté cet été et n’ont pas encore produit tous leurs effets, les répercussions qu’elles pourraient avoir sur la sphère réelle de l’économie étant encore difficiles à évaluer. Parallèlement, les hausses des prix du pétrole, des produits alimentaires et d’autres produits de base ont induit une remontée des taux d’inflation globale dans de nombreux pays.

  • Le secteur des entreprises de la zone OCDE dans son ensemble affiche un excédent d’épargne brute par rapport à la formation de capital fixe (en d’autres termes une capacité de financement) exceptionnellement élevé depuis 2002, même en tenant compte de la baisse récente (graphique 3.1). De fait, tandis que l’apparition de déséquilibres financiers mondiaux et d’un possible « excès d’épargne » suscitait une attention croissante, la capacité de financement cumulée des entreprises de la zone OCDE a augmenté un peu plus que l’excédent extérieur de l’ensemble des économies de marché émergentes entre 2001 et 2005 (de 2 points de PIB la zone OCDE contre 1½ point de PIB la zone OCDE) (graphique 3.2). Dans la mesure où les ménages ne lèvent pas complètement le « voile corporatif » (c’est-à-dire n’ajustent pas leur épargne pour compenser l’épargne constituée en leur nom par les entreprises), l’augmentation de l’épargne des entreprises qui a alimenté la croissance de leur capacité de financement a sans doute contribué à la faiblesse des taux d’intérêt mondiaux.

  • Cette annexe contient des données sur quelques-uns des principaux agrégats économiques, qui permettent de mettre en perspective les évolutions économiques récentes dans la zone de l’OCDE telles qu’elles sont décrites dans le corps de ce rapport. Les chiffres pour 2007 et 2009 sont des estimations et des prévisions de l’OCDE. Les données présentées dans certains tableaux ont été corrigées en fonction des concepts et définitions établis au plan international, afin de faciliter les comparaisons entre pays et d’assurer une cohérence avec les données rétrospectives figurant dans d’autres publications de l’OCDE. Dans chaque tableau, les totaux et sous-totaux régionaux ne prennent en compte que les pays qui y sont mentionnés. Les données agrégées qui apparaissent dans l’annexe, sauf celles relatives à la zone euro (voir ci-après), sont calculées avec la pondération du PIB de 2000, fondée sur les parités de pouvoir d’achat de 2000 (voir page suivante pour les poids utilisés). Par ailleurs, les statistiques agrégées du commerce extérieur et des balances des paiements sont fondées sur les taux de change de l’année en cours pour les données en valeur, et sur les taux de change d’une année de référence pour les données en volume.