Table des matières

  • Le rapport Comment va la vie ? s’inscrit dans le cadre de l’Initiative du vivre mieux de l’OCDE, qui vise à promouvoir des « Politiques meilleures pour une vie meilleure », conformément à la mission première de l’OCDE. Il s’agit d’un rapport statistique publié tous les deux ans qui présente un vaste éventail de résultats sur le plan du bien-être, ainsi que leurs variations dans le temps, entre les catégories de population et entre les pays. Cette évaluation s’appuie sur un cadre pluridimensionnel couvrant 11 dimensions du bien-être actuel et 4 types de ressources propices à un bien-être durable. Chaque édition inclut également des chapitres thématiques proposant une analyse en profondeur de certaines dimensions du bien-être. L’édition 2017 accorde ainsi une attention particulière aux inégalités de bien-être, à la situation des migrants au regard du bien-être, ainsi qu’au rôle de la gouvernance par rapport au bien-être.

  • Le bien-être ne peut pas prospérer dans des sociétés divisées. Près de dix ans après le début de la crise financière mondiale, la croissance économique est à nouveau au rendez-vous. Mais la crise a laissé des traces : les inégalités de revenu ont continué de se creuser et dans plusieurs pays de l’OCDE, trop de personnes ont été laissées de côté, avec tous les risques que cela comporte pour le futur. Pour juger du bien-être actuel et futur des citoyens, le mouvement en faveur de la mesure du progrès « au-delà du PIB » a attiré l’attention sur les limites des statistiques économiques traditionnelles et sur l’importance de se fier à d’autres indicateurs qui puissent mieux appréhender les catégories de personnes et les aspects importants de la vie, qui sont trop souvent ignorés. En ligne avec cette approche, l’OCDE a adopté un cadre pour la mesure du bien-être et depuis 2011 compile des statistiques publiées dans Comment va la vie ? qui répondent à cette exigence et contribuent au débat politique sur l’économie inclusive et soutenable.

  • Dans chaque graphique, les données fournies pour l’OCDE sont les moyennes simples des pays de l’OCDE présentés, sauf indication contraire. En l’absence de données couvrant les 35 pays membres de l’OCDE, le nombre de pays inclus dans le calcul est précisé (OCDE 33, par exemple). Lorsqu’un graphique montre les variations dans le temps, les moyennes OCDE n’englobent que les pays pour lesquels on dispose de données sur l’ensemble de la période considérée.

  • Qu’est-ce qu’une vie satisfaisante ? Si les chiffres ne sauraient rendre compte à eux seuls de la richesse de l’expérience humaine, il importe cependant que les statistiques qui déterminent les politiques publiques reflètent à la fois les conditions matérielles des citoyens et la qualité de leur vie. Il s’agit notamment de mieux cerner comment la situation des personnes évolue au fil du temps, en quoi elle est différente selon les catégories de population, et si le bien-être d’aujourd’hui est atteint aux dépens de l’épuisement des ressources dans l’avenir. Cette quatrième édition du rapport Comment va la vie ? a pour objectif de répondre à ce besoin d’informations et de brosser ainsi un tableau du bien-être dans les pays de l’OCDE et les pays partenaires.

  • Mesurer le bien-être d’une population permet notamment de déterminer si celui-ci s’améliore, où et sur quels plans. Ce chapitre présente une vue d’ensemble de la situation des pays de l’OCDE au regard du bien-être, selon 11 dimensions du bien-être actuel et quatre « stocks de capital » différents qui contribuent à la préservation du bien-être dans la durée. On y trouvera une série de statistiques aussi variée que le patrimoine des ménages, le temps consacré aux loisirs, la pollution de l’air, ou le sentiment de sécurité des personnes lorsqu’elles marchent seules la nuit. Étant donné que les dix dernières années ont été mouvementées dans la plupart des pays de l’OCDE, ce chapitre fait une place importante à l’évolution du bien-être, en cherchant à répondre à la simple question suivante : la vie est-elle meilleure ou pire aujourd’hui qu’en 2005, c’est-à-dire avant l’éclatement de la crise financière ? Cette vue d’ensemble est complétée par le , qui examine les inégalités de la situation actuelle au regard du bien-être, et le , qui dresse à cet égard le profil de chaque pays de l’OCDE et de six pays partenaires de l’Organisation.

  • Décrire comment les résultats sont répartis au sein même d’une société constitue une dimension importante de la mesure du bien-être. Bien que les récents débats sur les inégalités se soient concentrés sur le revenu et le patrimoine, les inégalités peuvent concerner tous les aspects de la vie d’une personne. Ce chapitre fournit un cadre et une batterie d’indicateurs permettant d’évaluer un large éventail de dimensions du bien-être, les unes relevant des conditions matérielles et les autres de la qualité de vie. Comme il existe plusieurs manières de répondre à la question « qui reçoit quoi ? », le chapitre présente différentes méthodes de mesure des inégalités. L’analyse montre qu’il existe des inégalités dans tous les pays de l’OCDE. En d’autres termes, bien que certaines sociétés soient plus égalitaires que d’autres, aucune ne l’est parfaitement. La question des progrès à faire pour améliorer la mesure des inégalités de bien-être est également abordée.

  • Il est crucial de mieux connaître les conditions de vie des immigrés afin d’assurer leur bien-être et leur intégration au sein du pays d’accueil. Le présent chapitre s’attache à définir et à mesurer le bien-être des immigrés en s’appuyant sur de précédents travaux réalisés par l’OCDE. En moyenne, les populations immigrées sont plus pauvres que les personnes nées dans le pays hôte, ont des revenus et un patrimoine moins élevés et sont exposées à un environnement et à des conditions de logement plus détériorés. Les immigrés peinent aussi davantage à accéder à un travail décent : ils sont plus nombreux à être surqualifiés par rapport à l’emploi qu’ils occupent, ils représentent une plus forte proportion des travailleurs pauvres et ont plus souvent des horaires atypiques de travail. Dans les pays de l’OCDE, les immigrés ont en général un moindre niveau de satisfaction à l’égard de la vie, bien que ce dernier demeure supérieur à celui des populations résidant dans le pays d’origine. Le chapitre présente également des données sur la santé, les liens sociaux, la confiance envers l’État et l’attitude à l’égard des immigrés. Pour autant, d’importantes lacunes subsistent, c’est pourquoi il est nécessaire de recueillir des données plus précises, plus régulières et plus détailléessur le bien-être des immigrés.

  • Dans l’esprit des citoyens, les institutions publiques sont censées créer les conditions favorables à leur épanouissement et à leur prospérité, être réceptives à leurs besoins, les aider dans certaines situations exceptionnelles, et s’acquitter efficacement de leurs fonctions. Ce chapitre s’intéresse au rôle que joue la gouvernance dans le bien-être de la population, et plus particulièrement aux rapports entre la population et les institutions publiques nationales. S’il est vrai que la gouvernance reste un concept multidimensionnel complexe, sans définition normalisée, les éléments constitutifs d’une « bonne gouvernance » et leur lien avec le bien-être sont, quant à eux, établis dans les travaux publiés. Pour chacun de ces éléments sont analysées des données comparatives, souvent limitées, issues en grande partie d’enquêtes auprès des ménages non officielles. Les données présentées dans ce chapitre indiquent notamment que les formes de participation politique autres que le vote sont fragiles, qu’un adulte sur trois seulement pense avoir son mot à dire concernant l’action publique, et que la population est généralement insatisfaite des initiatives nationales de réduction des inégalités. Le chapitre se conclut par une réflexion sur les principales dispositions à prendre pour mieux mesurer la gouvernance.