• L’allongement de l’espérance de vie (voir l’indicateur de l’espérance de vie au ) et la baisse des taux de fécondité signifient que les personnes âgées représentent une proportion toujours plus importante des populations des pays de l’OCDE.

  • Au cours des dernières décennies, l’espérance de vie à 65 ans a fortement augmenté pour les hommes comme pour les femmes dans les pays de l’OCDE, avec une augmentation de 5.5 années en moyenne depuis 1970 (). Plusieurs facteurs ont contribué à cette progression, notamment les progrès réalisés en matière de soins médicaux et un meilleur accès aux soins, mais aussi des modes de vie plus sains et une amélioration des conditions de vie aussi bien avant qu’après 65 ans.

  • La plupart des pays de l’OCDE mènent des enquêtes périodiques qui permettent aux personnes interrogées de détailler différents aspects de leur santé. On trouve fréquemment dans ces enquêtes une question concernant l’état de santé tel que le perçoivent les personnes interrogées et formulée de la manière suivante :  comment décririez-vous votre état de santé général ? . En dépit du caractère subjectif de ces questions, les indicateurs de perception de l’état de santé général fournissent des indications quant à l’évolution de la consommation de soins de santé et de la mortalité (DeSalvo et al., 2005 ; Bond et al., 2006). Il peut toutefois se révéler difficile d’interpréter les écarts que l’on observe d’un pays à l’autre, dans la mesure où les questions des enquêtes peuvent être légèrement différentes et où des facteurs culturels peuvent influencer les réponses.

  • La démence correspond à une catégorie de troubles du cerveau qui entraînent des lésions cérébrales provoquant une détérioration progressive des capacités fonctionnelles et des relations sociales de l’individu. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence ; elle représente de 60 à 80 % des cas. Il n’existe aujourd’hui aucun remède ou traitement modifiant le cours de la maladie, mais des actions plus efficaces peuvent améliorer la vie des gens qui sont atteints de démence en les aidant, ainsi que leur famille, à s’habituer à vivre avec cette maladie et en s’assurant qu’ils aient accès à des soins de santé et une aide sociale de haute qualité.

  • Au fur et à mesure qu’elles vieillissent, les personnes sont plus susceptibles d’être frappées d’incapacité et de nécessiter le soutien de leur famille, d’amis et de services de soins de longue durée. Ainsi, alors que des services de soins de longue durée sont fournis à des groupes de population invalides plus jeunes, la majorité des bénéficiaires de soins de longue durée sont des personnes âgées. En moyenne, dans l’ensemble de l’ OCDE, plus de la moitié de tous les bénéficiaires de soins de longue durée sont âgés de plus de 80 ans et près de quatre sur cinq ont plus de 65 ans (). Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les personnes âgées représentent une proportion croissante de la population des pays de l’OCDE. Le risque de démence (voir l’indicateur sur la prévalence de la démence) et d’autres maladies débilitantes augmente avec l’âge, si bien que la demande pour des services de soins de longue durée est susceptible elle aussi d’augmenter, bien que cet effet puisse être compensé en partie par l’amélioration de la santé lors de la vieillesse. Par conséquent, la proportion moyenne de personnes bénéficiant de soins de longue durée dans l’OCDE a augmenté de 1.9 % en 2000 à 2.3 % en 2013.

  • Dans les pays de l’OCDE, la famille et les amis constituent la source de soins la plus importante pour les personnes qui nécessitent des soins de longue durée. Compte tenu du caractère informel des soins prodigués par les proches, il est difficile d’obtenir des données comparables sur le nombre d’aidants familiaux dans chacun des pays, ni sur le temps qu’ils consacrent à ces activités. Les données présentées dans cette section proviennent d’enquêtes nationales et internationales sur la santé, et se réfèrent aux individus âgés de 50 ans et plus qui déclarent fournir des soins et une aide à un proche (membre de la famille ou ami).

  • Les soins de longue durée sont un service à forte intensité de main-d’œuvre. Les travailleurs formels du secteur des soins de longue durée sont définis comme le personnel rémunéré, généralement du personnel infirmier et des auxiliaires de vie, qui dispense des soins et/ou une aide aux personnes qui sont limitées dans leurs activités quotidiennes, à domicile ou dans des établissements médicalisés non hospitaliers. Les soins formels sont complétés par le soutien informel, généralement non rémunéré, prodigué par les proches, qui représente une grande partie de la prise en charge des personnes âgées dans tous les pays de l’OCDE (voir l’indicateur sur les aidants informels).

  • Le nombre de lits dans les établissements de long séjour et dans les unités de soins de longue durée à l’hôpital donne une indication des ressources disponibles pour assurer une prise en charge de longue durée ailleurs qu’au domicile des patients.

  • Au cours des dernières décennies, les dépenses de soins de longue durée ont augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE, et cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, dès lors que le vieillissement de la population s’accompagne d’une augmentation du nombre des personnes nécessitant une prise en charge médico-sociale permanente, que l’augmentation des revenus suscite de fortes attentes en termes de qualité de vie pendant la vieillesse, que l’offre de soins informels risque de diminuer et que des gains de productivité sont difficiles à réaliser dans un tel secteur à forte intensité de main-d’œuvre (De La Maisonneuve and Oliveira Martins, 2013).