• L’espérance de vie à la naissance demeure l’un des indicateurs de l’état de santé les plus fréquemment cités.

    Les gains d’espérance de vie enregistrés dans les pays de l’OCDE au cours des dernières décennies, qui reflètent les réductions prononcées des taux de mortalité, peuvent être attribués à plusieurs facteurs, dont l’augmentation du niveau de vie, l’amélioration des habitudes de vie et l’élévation du niveau d’instruction, ainsi qu’un accès plus large à des soins de santé de qualité. D’autres facteurs tels que l’amélioration de la nutrition, de l’hygiène et du logement ont également joué un rôle, en particulier dans les pays dont l’économie est en voie de développement.

    Il est difficile d’évaluer la contribution relative des nombreux facteurs médicaux et non médicaux qui peuvent influer sur les variations de l’espérance de vie dans le temps et d’un pays à l’autre. Un revenu national élevé (mesuré d’après le PIB par habitant) va généralement de pair avec une grande espérance de vie à la naissance dans l’ensemble des pays de l’OCDE, mais la relation est moins marquée dans le cas des niveaux supérieurs de l’échelle des revenus.

  • Un grand nombre d’études ont utilisé les taux de mortalité infantile comme des données de santé permettant d’examiner l’effet de divers déterminants médicaux et non médicaux de la santé. Le taux de mortalité infantile, qui représente la proportion de décès de bébés de moins d’un an, témoigne de l’incidence de la situation matérielle et sociale sur la santé des mères et des nouveaux-nés, ainsi que de l’efficacité des systèmes de santé. Le fait que des pays où les dépenses de santé sont élevées n’enregistrent pas nécessairement une faible mortalité infantile a conduit à penser qu’il n’était pas indispensable d’accroître ces dépenses pour obtenir de meilleurs résultats dans ce domaine. Il ressort d’un ensemble d’études que de nombreux facteurs autres que la qualité et l’efficience du système de santé, comme les inégalités de revenu, le milieu social, les habitudes de vie des individus et les mentalités, avaient une influence sur les taux de mortalité infantile.

  • Les troubles mentaux constituent une lourde charge pour ceux qui en souffrent comme pour le public en général. Le coût économique des problèmes de santé mentale – y compris le traitement et le coût indirect en perte de productivité et en jours de congé maladie – est estimé à plus de 2 % du PIB au Royaume-Uni et à un peu moins au Canada.

  • L’obésité constitue un facteur de risque connu pour de nombreux problèmes de santé, dont l’hypertension, l’excès de cholestérol, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les problèmes respiratoires (asthme), les maladies musculosquelettiques (arthrite), et certaines formes de cancer. Au niveau individuel, l’obésité peut avoir plusieurs causes, dont un apport calorique excessif, le manque d’activité physique, une prédisposition génétique et des troubles du système endocrinien.

    L’obésité est associée à une augmentation du risque de contracter une maladie chronique, et donc susceptible d’entraîner un important surcroît de dépenses pour les soins de santé requis.

  • Le suicide est souvent considéré comme une manifestation extrême de la dépression et d’une médiocre qualité de vie. De par son caractère extrême, le suicide peut être vu comme la partie émergée de l’iceberg, avec des variations intertemporelles des taux de suicide et des variations entre pays, révélateur de l’ampleur du problème plus général que constitue la pathologie dépressive.

  • Le bien-être subjectif renvoie à la notion de satisfaction à l’égard de la vie, à la présence d’expériences ou de sentiments positifs et à l’absence d’expériences ou de sentiments négatifs. Chacun de ces trois éléments, qui constitue une composante distincte du bien-être subjectif, est soumis à toute une série de déterminants.

  • Les stratégies d’adaptation auxquelles recourent les individus ou les ménages lorsqu’ils se trouvent confrontés à la détresse sociale dépendent non seulement des politiques publiques mises en oeuvre, mais aussi des initiatives émanant de la société civile et des diverses formes de soutien informel. Deux des éléments les plus importants dans cette perspective sont le bénévolat et le soutien social.

  • Lorsque les jeunes n’ont pas d’emploi et ne sont pas non plus scolarisés, il y a de bonnes raisons de s’inquiéter pour leur bien-être actuel et pour leur avenir. Compte tenu de l’importance grandissante que revêt le bagage scolaire pour s’insérer avec succès dans la vie active, il est difficile aux personnes qui sont sorties de l’école sans diplôme suffisant d’accéder à un emploi ouvrant des perspectives professionnelles intéressantes. La proportion de jeunes qui n’ont pas d’emploi et ne sont pas non plus scolarisés est un indicateur de l’effectif des individus susceptibles de devenir plus tard des « exclus », personnes dont le revenu se situe au niveau du seuil de pauvreté ou au-dessous et qui ne possèdent pas les compétences nécessaires pour améliorer leur situation matérielle.

  • Le temps que les personnes consacrent aux loisirs est un aspect fondamental de leur qualité de vie, au même titre que les biens et services qu’ils consomment. Aussi existe-til une longue tradition de recherches visant à évaluer l’importance du temps de loisir aux fins de comparaison de la qualité et des niveaux de vie sur le plan international.

  • Il existe en général une corrélation positive entre la part du PIB qui est consacrée aux loisirs et à la culture et le revenu par habitant – plus un pays est riche, plus la part des dépenses afférentes à la culture et aux loisirs est importante – mais il existe des exceptions frappantes. L’Irlande, dont le revenu par habitant est relativement élevé, dépense relativement peu dans le domaine des loisirs et de la culture, alors que les dépenses qu’y consacre la République tchèque, au revenu par habitant relativement faible, sont assez fortes.

  • Le nombre d’arrivées de touristes non résidents en chambre d’hôtel ou dans un établissement assimilé est l’une des mesures standard de l’activité touristique internationale. Les touristes prenant leurs vacances dans leur propre pays ne sont pas pris en compte.

  • Le risque d’être victime d’une agression physique ou d’autres types de délit est l’un des principaux facteurs qui déterminent la sécurité personnelle et la qualité de la vie. Si les comparaisons des statistiques policières de la délinquance peuvent être faussées par la non-concordance des pratiques nationales de signalement des délits, les sondages réalisés auprès des ménages pour évaluer l’expérience individuelle en matière de victimation permettent une meilleure comparabilité.

    Les personnes interrogées dans le cadre des enquêtes utilisées ici ont répondu à des questions concernant dix catégories de délits relevant de la délinquance dite classique dont eux-mêmes, ou d’autres membres du foyer, auraient pu être victimes au cours de l’année précédente. Ces délits « classiques » couvrent les infractions relatives aux véhicules, les cambriolages, le vol de biens personnels, et les atteintes à la personne. Sont également couverts, quoique plus difficiles à mesurer, les délits ne relevant pas de la délinquance classique tels que les problèmes liés aux drogues, les crimes de haine, la petite corruption et la fraude à la consommation.

  • Le nombre de véhicules routiers automobiles est élevé et en augmentation dans toute la zone OCDE. La réduction du nombre d’accidents de la route est donc une préoccupation pour tous les pays. Les tableaux de cette section indiquent le nombre de véhicules routiers automobiles pour mille habitants et deux indicateurs de la sécurité routière – le nombre de tués de la route par million d’habitants et le nombre de tués de la route par million de véhicules.