Examens territoriaux de l'OCDE : Norvège 2007
Peu de pays conjuguent, comme la Norvège, une densité de population très faible et des handicaps topographiques qui freinent les communications, outre un climat contrasté. Or, le « modèle social nordique » s’efforce, avec un certain succès, de proposer à tous les mêmes conditions de vie, en assurant l’accès voulu à des services publics de qualité dans l’ensemble du pays. Le prix à payer est cependant élevé. Cette publication tente de voir quelles sont les perspectives à long terme d’un tel modèle alors que le vieillissement de la population et la diminution des réserves de pétrole sont appelés à réduire la marge de manœuvre qu’apporte une croissance économique rapide. Elle se demande s’il est possible d’intensifier la compétitivité et l’innovation, compte tenu du rôle prépondérant des activités à base de ressources naturelles et des secteurs traditionnels, et si la politique urbaine peut mieux s’intégrer à la politique régionale pour tirer profit davantage des facteurs de croissance dans différentes parties du pays, dont les régions septentrionales. Enfin, cette publication s’interroge sur la réforme régionale annoncée pour savoir si elle peut faciliter les adaptations nécessaires, moyennant une délégation accrue des compétences aux conseils régionaux.
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Évaluation et recommendations
La Norvège est parvenue à mettre en place une économie fondée sur l’exploitation des ressources naturelles (hydroélectricité, pétrole, pêche, agriculture) et est aussi compétitive dans des secteurs particuliers du marché mondial (métaux légers, composants automobiles, maritime) grâce à l’amélioration de la productivité et de l’innovation. Des politiques macroéconomiques efficaces ont permis de maîtriser l’inflation, tandis que les recettes fiscales générées par l’exploitation du pétrole et du gaz alimentent un fonds de pension qui contribue à réduire l’incidence du vieillissement accru de la population. Le pays jouit d’une croissance constante depuis le début des années 90 (3 % par an entre 1991 et 2003) et se place au troisième rang des pays de l’OCDE, seulement derrière le Luxembourg et les États-Unis, pour ce qui est du PIB par habitant. Ce contexte favorable a facilité la tâche aux gouvernements successifs pour poursuivre des politiques et des programmes de développement régional largement en faveur des zones rurales isolées et du nord du pays (« politique des districts »), où le climat, les distances et les très faibles densités de population soulèvent des problèmes d’accès aux marchés mais aussi de prestation des services publics. En dépit de ces mesures volontaristes, environ la moitié des communes norvégiennes ont vu leur population reculer après le milieu des années 80 au profit d’Oslo et des grandes villes du sud.
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