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Examens territoriaux de l'OCDE : Norvège 2007

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Peu de pays conjuguent, comme la Norvège, une densité de population très faible et des handicaps topographiques qui freinent les communications, outre un climat contrasté. Or, le « modèle social nordique » s’efforce, avec un certain succès, de proposer à tous les mêmes conditions de vie, en assurant l’accès voulu à des services publics de qualité dans l’ensemble du pays. Le prix à payer est cependant élevé. Cette publication tente de voir quelles sont les perspectives à long terme d’un tel modèle alors que le vieillissement de la population et la diminution des réserves de pétrole sont appelés à réduire la marge de manœuvre qu’apporte une croissance économique rapide. Elle se demande s’il est possible d’intensifier la compétitivité et l’innovation, compte tenu du rôle prépondérant des activités à base de ressources naturelles et des secteurs traditionnels, et si la politique urbaine peut mieux s’intégrer à la politique régionale pour tirer profit davantage des facteurs de croissance dans différentes parties du pays, dont les régions septentrionales. Enfin, cette publication s’interroge sur la réforme régionale annoncée pour savoir si elle peut faciliter les adaptations nécessaires, moyennant une délégation accrue des compétences aux conseils régionaux.

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Performances régionales et potentialités sous-exploitées

Au début du siècle dernier, l’économie norvégienne reposait essentiellement sur le secteur primaire, et plus précisément sur la pêche, l’agriculture et la sylviculture. Une faible base industrielle, située pour l’essentiel dans le sud du pays, de même que les contraintes imposées par la nature au développement agricole ont limité la création d’emplois, ce qui a provoqué une émigration, en particulier vers l’Amérique du nord. Les perspectives économiques ont commencé à changer à la fin du XIXe siècle grâce au développement de l’hydroélectricité rendu possible par l’existence de nombreuses chutes d’eau sur l’ensemble du territoire. L’électricité bon marché a facilité l’expansion de la métallurgie et de l’industrie chimique, en particulier la production d’aluminium, d’alliages ferreux et d’engrais. Les petites villes situées près des fjords ont commencé à jouer un rôle capital pour l’industrie norvégienne. En même temps, les grandes entreprises ont pris une importance cruciale pour l’emploi et le développement régional dans de nombreuses parties du pays. Lors de la dépression économique consécutive à la Première Guerre mondiale, l’expansion de la production d’électricité et de la métallurgie s’est ralentie, mais elle a été suivie ultérieurement d’une spécialisation plus poussée. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’État a créé à Mo i Rana une usine sidérurgique alimentée par l’électricité produite dans la région et le minerai de fer local. Le fer des mines de Kiruna, dans le nord de la Suède, était exporté à partir du port libre de glaces de Narvik. Le contrôle de ces ressources stratégiques a constitué un enjeu majeur de la Deuxième Guerre mondiale, comme en témoigne la fameuse bataille de Narvik. L’exploitation de ces ressources a ensuite stimulé l’expansion de la construction navale dans le sud du pays.

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