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  • Au cours des trois dernières années, la Commission européenne et l’OCDE ont mené conjointement un projet intitulé « Gérer les migrations économiques pour mieux répondre aux besoins du marché du travail ». Les questions clés qui sous-tendent ce projet sont les suivantes : Quelles politiques et bonnes pratiques doivent être mises en oeuvre pour s’assurer que les migrations et la libre circulation contribuent à répondre aux pénuries de main-d’oeuvre prévues à court et moyen terme ? Comment mieux utiliser les compétences des migrants ? Que nous apprennent les pays non européens de l’OCDE, en particulier en matière de gestion des migrations de travail ?

  • Comment les gouvernements peuvent-ils garantir que la migration des travailleurs et leur libre circulation contribuent à répondre aux pénuries de main-d’oeuvre attendues au cours des 50 prochaines années ? Comment les différents pays peuvent-ils tirer le meilleur des compétences de leurs migrants ? Quelles expériences les pays non européens de l’OCDE peuvent-ils partager avec l’Europe, en particulier en matière de gestion des migrations de travail ? Ce sont là quelques-unes des questions clés sur lesquelles se sont basées la Commission européenne et l’OCDE pour mener conjointement pendant trois ans le projet de recherche « Gérer les migrations économiques pour mieux répondre aux besoins du marché du travail ». Ses conclusions sont présentées dans ce rapport.

  • Cette année marque à bien des égards un tournant pour le marché du travail européen. Tout d’abord, après de nombreuses années de débats sur les effets supposés du vieillissement de la population sur les marchés du travail européens et les systèmes de protection sociale, en 2014, pour la première fois, la population en âge de travailler (15-64 ans) de l’Union européenne a commencé à décroître. Pendant les vingt prochaines années, selon les projections Europop les plus récentes, elle va décroître d’environ 21.7 millions de personnes, soit de 6.5 % dans l’UE28. Cette baisse pourra entraîner une diminution de l’offre de travail et de la croissance économique potentielle, à moins que les pays européens ne réussissent à mobiliser la main-d’oeuvre sous-utilisée ainsi qu’à favoriser un progrès technique plus rapide et une croissance de la productivité. Mais l’immigration aura également un rôle à jouer.