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  • Reprenant un thème examiné pour la première fois il y a une trentaine d’années dans le cadre des travaux de l’OCDE sur l’éducation, le chapitre 1 apporte un éclairage nouveau sur les options autres que les filières universitaires traditionnelles dans les systèmes nationaux d’enseignement supérieur. Le chapitre 2 étudie tout un ensemble de travaux consacrés par l’OCDE à l’utilisation des TIC à des fins éducatives, en tire quelques mises en garde, et suggère certaines des conditions à réunir pour améliorer la rentabilité des investissements nationaux dans les technologies éducatives. Le chapitre 3 porte sur un thème que l’OCDE n’avait pas jusque-là traité de façon systématique : l’importante mission que l’école devrait remplir en jetant les bases de la formation tout au long de la vie. Enfin, le chapitre 4, faisant oeuvre novatrice, repère certaines des questions de fond que doivent envisager ceux qui utilisent la politique fiscale pour faire avancer la formation tout au long de la vie. Cet ouvrage comprend une annexe qui présente sous forme de résumés l’évolution récente des politiques d’éducation dans les pays membres de l’OCDE...

  • Une part considérable de l’enseignement supérieur est à présent assurée non plus dans les universités mais dans des établissements présentant des caractéristiques très diverses. Ces structures, qui représentent une autre stratégie possible pour accroître la scolarisation à ce niveau d’enseignement, sont souvent plus accessibles et offrent une plus grande diversité de filières que l’université traditionnelle. Beaucoup ont une vocation professionnelle, mais certaines proposent des formations à caractère récréatif ou un autre itinéraire possible pour accéder aux études universitaires. S’il est vrai que nombre d’entre elles assurent des études de niveau supérieur, d’autres dispensent des formations à de multiples niveaux. Rivalisant parfois avec les universités, les établissements non universitaires peuvent cependant aussi avoir des finalités et des méthodes qui leur sont propres. Ils sont souvent moins généreusement dotés que les universités, ce que les différences de programmes ne peuvent pas toujours justifier, d’où d’importantes questions d’équité. Certes, les établissements non universitaires ne manqueront pas de jouer un rôle dans l’offre future de formations, mais il arrive que leur position et leur mission dans les systèmes d’enseignement supérieur soient ambiguës. Dans ce cas, les pays doivent déterminer la finalité particulière de ces établissements, en adapter les structures et les financer en conséquence.

  • Les pays de l’OCDE ont tous massivement investi dans les TIC à l’école. Cet équipement est mis en place à de multiples fins et, notamment, pour améliorer les systèmes scolaires d’information et pour former à la maîtrise des TIC. Mais sert-il aussi à améliorer les processus d’enseignement et d’acquisition de savoirs ? Le volume de matériel informatique et la quantité de logiciels alloués varient encore beaucoup d’un pays à l’autre tout comme le temps pendant lequel les élèves se servent des ordinateurs – qui dans certains cas demeure très faible. Les élèves utilisent plus souvent les ordinateurs pour envoyer des messages électroniques et accéder à l’Internet que pour mettre en pratique des logiciels éducatifs. L’une des contributions les plus importantes à l’apprentissage peut être d’aider les élèves en difficulté scolaire à accroître leur confiance en soi. Les principaux obstacles qui empêchent les ordinateurs de transformer les activités de formation concernent la capacité des enseignants à intégrer ces appareils dans leurs pratiques pédagogiques, qu’ils soient limités par des contraintes d’organisation ou de temps ou par leurs propres connaissances. Les choses ne pourront changer que lorsqu’une meilleure aptitude à utiliser les ordinateurs se conjuguera effectivement à d’autres formes d’innovation éducative.

  • La formation tout au long de la vie ne signifie pas simplement que l’on s’instruit désormais toute sa vie durant, mais aussi que l’enseignement doit préparer les jeunes à vivre en apprenant. La plupart d’entre nous bénéficient désormais de la base solide que constitue le deuxième cycle secondaire, mais nombreux sont ceux qui n’ont pas acquis toutes les compétences nécessaires quand ils quittent l’école. Il est indispensable que les systèmes éducatifs veillent à améliorer à la fois les résultats cognitifs et les motivations des jeunes à l’issue de la scolarité. A cette fin, l’école devra se transformer, faire en sorte que les enseignants soient eux-mêmes des « apprenants à vie », et devenir une organisation novatrice en suscitant des cultures de l’apprentissage plus efficaces, centrées sur l’élève et son point de vue. En même temps, les systèmes éducatifs devront se demander si l’expansion constante qui se traduit par l’allongement de l’éducation initiale est la meilleure voie d’accès à la formation tout au long de la vie, ou si elle ne revient pas à faire de l’apprentissage une démarche « tout d’une pièce », concentrée sur une courte période de la vie.

  • La politique fiscale est l’un des moyens par lequel les pouvoirs publics peuvent favoriser l’investissement des adultes dans les activités de formation, reflétant les avantages sociaux et individuels de cet investissement. Bien que la politique fiscale soit utilisée dans la pratique de multiples façons pour favoriser la formation tout au long de la vie, cette utilisation est souvent fortuite et irrégulière, au lieu de d’inscrire dans une stratégie cohérente. Les allègements fiscaux peuvent s’appliquer aux recettes, c’est-à-dire au produit de la vente des services de formation, ou encore aux dépenses des particuliers ou des entreprises au titre de ces activités. Dans les deux cas, ils risquent de fausser l’investissement dans le capital humain. Les personnes et les organisations en tirent inégalement parti selon leur niveau de revenu et leur taux d’imposition marginal. On ne connaît pas l’effet réel des politiques en vigueur. Les autorités chargées de l’éducation et des finances doivent coopérer plus étroitement pour faire le bilan de la politique actuelle et de ses effets, et envisager la nécessité d’adopter des approches plus cohérentes.

  • Cette annexe présente sous une forme succincte l’évolution récente des politiques d’éducation. Les pays ont été invités à communiquer des résumés en les articulant autour des six grandes priorités stratégiques qui aujourd’hui définissent la structure des travaux de l’OCDE dans le domaine de l’éducation. Un certain nombre de pays ont répondu à cette invitation. Leurs textes respectifs, qui ne devaient pas dépasser 400 mots, ne pouvaient, faute de place, couvrir tous les grands développements. Ils devaient surtout présenter les développements marquants de la politique de l’éducation qui s’étaient produits récemment ou étaient en cours et qui avaient des chances d’intéresser éminemment un lectorat international. Les articles ont été revus pour assurer une présentation cohérente et tenir compte de l’espace limité disponible...