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  • Afin de maintenir leur compétitivité au sein d’une économie du savoir en pleine mondialisation, les pays de l’OCDE doivent investir dans leurs systèmes d’innovation aux niveaux national et régional. À mesure que les pays font évoluer leur production vers des secteurs à valeur ajoutée et des produits et services axés sur le savoir, on assiste à une montée en puissance de la dépendance à l’accès aux nouvelles technologies, aux connaissances et aux compétences. En outre, avec les processus de la mondialisation et de la localisation parallèlement à l’oeuvre, la disponibilité locale de savoirs et de compétences devient de plus en plus essentielle. C’est pourquoi les pays de l’OCDE accordent une importance considérable à l’accomplissement des objectifs de développement régional, favorisant les atouts et situations uniques de chaque région, particulièrement dans les secteurs d’activité fondés sur le savoir qui sont en plein développement. En tant que sources clés de connaissances et d’innovation, les établissements d’enseignement supérieur (EES) sont à même de jouer un rôle crucial dans ce processus.

  • Le présent chapitre illustre brièvement les différents aspects de l’engagement régional de l’enseignement supérieur et en propose une définition. Il décrit l’étude réalisée par l’OCDE, qui comprend une analyse poussée de l’engagement régional des établissements d’enseignement supérieur (EES). Il expose les objectifs et la méthodologie de l’examen thématique, y compris l’autoévaluation et l’évaluation externe. Il souligne enfin l’intérêt accordé au développement dans l’étude de l’OCDE et l’objectif de favoriser l’instauration de partenariats dans les régions participantes.

  • Ce chapitre explique pourquoi les établissements d’enseignement supérieur travaillent de plus en plus avec les villes et les régions dans lesquelles ils sont implantés et pourquoi ces dernières cherchent à mobiliser l’enseignement supérieur afin qu’il soutienne leur développement économique, social et culturel. Il décrit les évolutions de la politique de développement territorial et de l’enseignement supérieur qui favorisent les interactions entre les établissements et les régions. Enfin, il présente un cadre conceptuel qui permet de synthétiser les intérêts des établissements et des régions à l’heure où l’économie du savoir se mondialise.

  • Ce chapitre cherche à savoir dans quelle mesure les influences extérieures, au niveau mondial, national et régional, peuvent entraver l’engagement régional des établissements d’enseignement supérieur et suggère des révisions de la politique et de la pratique actuelles afin de surmonter ces obstacles. Il traite des barrières à l’engagement régional de manière thématique, en commençant par les effets parfois contradictoires de la politique nationale de l’enseignement supérieur, de la science et de la technologie et de la politique du marché du travail. Il prête une attention particulière au financement de l’engagement régional. Il s’attache ensuite à la capacité des agents locaux et régionaux à coopérer avec les établissements d’enseignement supérieur et à l’influence de la gouvernance et du leadership régionaux. Enfin, il évoque le leadership au niveau des établissements d’enseignement supérieur considérés isolément.

  • Ce chapitre présente le volet empirique du rapport de l’OCDE : l’analyse approfondie d’études de cas portant sur l’engagement régional des établissements d’enseignement supérieur (EES). Des autoévaluations et des examens externes de 14 régions et de leurs établissements ont permis de donner un aperçu des relations de cause à effet et des processus sur lesquels cet engagement repose (OCDE, 2007a)1. Les études de cas se penchent sur les aspects suivants : la politique nationale axée sur le développement territorial et le rôle joué à cet égard par l’enseignement supérieur, les caractéristiques de la région considérée, l’organisation de l’enseignement supérieur dans les régions étudiées, la trajectoire de développement et les relations entre l’enseignement supérieur et la région. Ces études de cas révèlent une diversité considérable en ce qui concerne la population et la taille des régions, le nombre, la nature et la contribution des établissements au développement régional.

  • Ce chapitre étudie les relations entre les établissements d’enseignement supérieur et l’activité économique et les entreprises, et les conséquences qui en découlent pour l’action publique. Il analyse essentiellement des méthodes d’action descendantes dont l’objectif est de renforcer les liens entre les établissements d’enseignement supérieur et les systèmes d’innovation régionaux et les grappes. Enfin, il donne des exemples de pratiques et d’instruments utilisés par les pouvoirs publics pour supprimer les obstacles à l’innovation régionale des entreprises.

  • Ce chapitre étudie le rôle de l’enseignement supérieur dans la formation de capital humain régional et dans la création de « régions apprenantes ». Il présente plusieurs exemples tirés de l’expérience des pays de l’OCDE qui mettent en évidence les différents rôles que peuvent endosser les établissements d’enseignement supérieur (EES) dans ce domaine. Premièrement, les EES peuvent améliorer l’accès à l’enseignent supérieur, en particulier pour les zones et/ou populations isolées qui fréquentent généralement peu les EES, en leur proposant par exemple des formules d’apprentissage tout au long de la vie et d’e-enseignement. Deuxièmement, ils peuvent améliorer l’équilibre entre l’offre et la demande d’emplois en réalisant des études sur le marché du travail, en renforçant les liens avec les employeurs et en soutenant la création d’entreprises. Troisièmement, les EES peuvent attirer des talents vers la région et contribuer à les faire y rester.

  • On n’envisage souvent le développement régional qu’en termes économiques, en pensant avant tout au développement fondé sur les technologies. Cet examen thématique donne cependant au concept un sens plus large. Ce chapitre a pour objet d’examiner les modalités de l’engagement, sous toutes ses formes, des établissements d’enseignement supérieur vis-à-vis de la communauté. À travers les études de cas, il analyse les comportements et les pratiques des établissements d’enseignement supérieur en matière de développement social, culturel et environnemental à l’échelle régionale, non seulement en tant que levier du développement économique, mais également en tant que fin en soi. Trois facteurs déterminants ont ainsi pu être identifiés : premièrement, l’existence d’un cadre favorable, deuxièmement, la création de réseaux permettant une collaboration durable et troisièmement, des situations locales de nature à faire naître un sentiment d’urgence.

  • Les échanges entre les établissements d’enseignement supérieur et la région dans laquelle ils sont implantés peuvent être avantageux pour les deux parties. Pour que ces échanges aient lieu, des ponts doivent être jetés qui reposent sur des piliers solidement bâtis de part et d’autre. Ce chapitre se propose de recenser les fondements de la collaboration potentielle entre les acteurs et les organismes régionaux d’une part et les établissements d’enseignement supérieur dans leur intégralité (et non pas seulement certains établissements ou certaines parties de ces établissements) d’autre part. Ce sont là les éléments de base des piliers et du tablier du pont qui permettra à ces échanges de s’effectuer. Dans les régions où plus d’un seul établissement d’enseignement supérieur est implanté ou qui se décomposent en un certain nombre de sousrégions, cela implique le développement du potentiel de la région dans son ensemble.

  • Ce dernier chapitre est une synthèse des pistes pour l’avenir destinées aux acteurs opérant à trois niveaux : les autorités nationales, les autorités régionales et les établissements. Les recommandations mettent l’accent sur le rôle de facilitateur des autorités nationales dans la création de conditions et d’incitations favorables. Elles mettent aussi en évidence la nécessité d’instaurer des partenariats entre les établissements d’enseignement supérieur, et entre ceux-ci et les acteurs régionaux. Enfin, elles mettent en avant que les établissements doivent jouer un rôle plus actif.