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Le changement de siècle a été marqué par un cycle sans précédent d'expansion rapide suivie d'un effondrement de l'investissement dans les industries de haute technologie, notamment dans le secteur des télécommunications. Les réformes de la réglementation et l'innovation technologique ont nourri les anticipations de croissance forte du trafic, des recettes et des bénéfices. Mais finalement, le volume du trafic n'a pas progressé autant qu'on l'espérait. Confrontées à de graves difficultés financières, les entreprises de télécommunications ont fortement réduit leur investissement et elles se sont engagées dans une politique de restructuration. Cette restructuration n'a eu sur l'économie générale qu'une incidence relativement limitée, mais ses effets ont été particulièrement marqués en amont, sur les fournisseurs d'équipements et les entreprises de technologie. La confiance revient maintenant lentement dans le secteur, grâce aux efforts des entreprises pour renforcer leurs bilans et ...
Ce papier propose une analyse des données démographiques et de survie d’entreprises d’un groupe de dix pays de l’OCDE. Pour chaque pays, une base de données d’indicateurs sectoriels sur la dynamique des entreprises a été crée, en utilisant des informations provenant de registres d'entreprises. L’évolution de l’entrée, de la sortie, de la survie des entreprises et de la croissance de l’emploi est décrite et analysée selon les pays, les secteurs et le temps. Il ressort où à la fois les effets sectoriels et les effets pays jouent un rôle important dans la démographie des firmes. Nous trouvons également que les taux d’entrée et de sortie sont assez similaires selon les pays, bien que la performance après entrée diffère sensiblement entre l‘Europe et les États-Unis, suggérant potentiellement l’importance des barrières à l’expansion des entreprises plutôt que des barrières à l’entrée. De plus, cet article fournit une discussion sur la façon dont ces données pourraient être utilisées pour ...
Un cadre politique qui n’entrave pas indûment le processus de destruction créatrice est indispensable pour soutenir la croissance de la productivité. Cependant, une question cruciale est de savoir ce qu’il advient aux employés qui perdent leur emploi à cause de ce processus, et quelles sont les politiques qui minimisent les coûts des déplacements de main-d'oeuvre. En conséquent ce papier explore, sur la base d’un panel rétrospectif de travailleurs de 13 pays européens sur la période 1986-2008, les facteurs qui déterminent la ré-employabilité des travailleurs ayant perdu leur emploi en raison d’une fermeture d’entreprise. Les résultats suggèrent que des dépenses plus importantes sur les politiques actives du marché du travail (PAMT), financées par une réduction concomitante des dépenses sur les politiques passives, peut améliorer les possibilités de ré-emploi des travailleurs déplacés. Il peut également être bénéfique de mieux cibler les PAMT sur les travailleurs déplacés en raison d’une fermeture d’entreprise, dans la mesure où les probabilités de ré-emploi sont plus sensibles aux PAMT pour ce groupe de travailleurs que pour les travailleurs ayant perdu leur emploi pour d’autres raisons involontaires. L’efficacité des PAMT est également renforcée par la baisse des barrières à l’entrée et par une plus grande efficacité du secteur public, alors que l’allégement du coin fiscal sur le travail peut aider les chances de ré-emploi des travailleurs déplacés. Enfin, la mobilité régionale émerge comme un moyen important par lequel les travailleurs qui perdent leur emploi en raison d’une fermeture d’entreprise peuvent retrouver un emploi, ce qui suggère que les politiques du logement peuvent également être pertinentes.
Les compétences recherchées sur le marché du travail ont sensiblement changé au cours des vingt dernières années. Du fait de la restructuration de l'économie, le marché de l'emploi est de plus en plus fondé sur la connaissance. Le système d'enseignement s'est adapté à cette évolution structurelle, mais dans la mesure où le rythme de cet ajustement a été relativement lent, de nombreux diplômés restent privés de compétences adéquates et insuffisamment préparés à appliquer leurs connaissances dans des situations qui ne leur sont pas familières. En outre, la sélectivité forte et précoce qui caractérise le système éducatif accentue l'influence du milieu socioéconomique des élèves et des étudiants, ce qui se traduit par un excédent de travailleurs peu qualifiés dont les perspectives d'emploi sont médiocres. Cela contribue à la faiblesse persistante des taux d'emploi et des gains de productivité, ce qui ralentit le processus de convergence des revenus. Il faut améliorer les résultats du système d'enseignement, en assurant une meilleure correspondance entre les qualifications acquises et les besoins du marché du travail. Une amélioration globale des résultats du système d'enseignement le rendrait également plus équitable et inclusif. Pour renforcer l'offre de main-d'oeuvre qualifiée, il faut s'appuyer sur la formation tout au long de la vie et améliorer l'accès au marché du travail des personnes ayant quitté le système scolaire sans compétences adéquates. Cela se traduira par un développement de la formation « en cours d'emploi », qui est un vecteur essentiel d'acquisition de compétences après l'achèvement de la formation initiale. En outre, mobiliser les ressources en main-d'oeuvre qualifiée inexploitées, en particulier les femmes jeunes ayant reçu une formation, permettrait de rehausser le taux d'emploi, ce qui est nécessaire pour s'attaquer au problème que représente le vieillissement démographique pour le marché du travail.